Extrait du journal

clater à Constantinople. Cela n'a rien en soi qui doive étonner, et nous sommes habitués depuis longtemps à ces brusques changements de personnes qui n'impliquent malheureusement pas une modification du système. Il semble, d'ailleurs, que le plus grand désarroi règne dans les conseils du sultan, et on ne sait vraiment où en veut arriver le souverain. Il accepte, à contre-cœur sans doute, mais enfin il accepte la protection Se l'Angleterre, et il ne se passe pas de jour où il n'ait quelque différend avec ses protecteurs. On se rappelle le vif incident qui a marqué ces der-, nières slnaines. Cet incident vient d'avoir une conclusion assez inattendue. Sir Henry Layard avait insisté pour la révocation du ministre de la police ; le sultan, enchanté, il faut bien le croire, de montrer sa mauvaise humeur envers l'Angleterre, a non seulement conservé son ministre, mais il a cru devoir le décorer. On comprendrait encore que, voulant rompre son joug, il recherchât de nouvelles alliances pour se débarrasser de ses protecteurs et les remplacer par d'autres. Pas le moins du monde. Il y a quelques jours, un nouvel incident se présente. Cette fois, il s'agit d'une insulte faite au drapeau italien, et le même ministre de la police joue un rôle prépondérant dans cette affaire. Le représentant de l'Italie s'émeut ; la Porte, qui a l'échiné très souple, s'empresse de faire toutes les excuses imaginables. Etait-ce bien le mo-...