Extrait du journal

Ce raisonnement, on le lit tous les jours dans les feuilles conservatrices et cléricales, voire dans les feuilles nationalistes, à côté, bien entendu, d'autres articles où le Président de la République, le gouvernement et les députés républicains sont couverts d'injures, accusés d'avoir provoqué une guerre religieuse, dénoncés aux esprits bien pensants comme des malfaiteurs. Du moment que le gouvernement est anticlérical, il ne peut cependant pas aller à Canossa. Mais ces contradictions ne sont pas faites pour effrayer nos confrères. Et puis les menaces suivent. Léon XIII, esprit conciliant, sera sûrement remplacé par un autre pape qui tiendra la dragée haute au gouvernement français. Cassagnac et Drumont sont ou se disent bien renseignés. Ce sera Gotti ou tout au moins Vannutelli qui sera pape et ce nouveau pape favorisera la politique allemande pour faire la nique à la France. Aussi bien, pourquoi cette dernière a-t-elle chassé les congrégations ? Si elle avait accepté de les conserver, Rome serait avec elle. Mais du moment qu'elle les « persécute », Rome est avec l'Allemagne....