Extrait du journal

Il est difficile de prévoir à quels projets financiers se ralliera l'Assemblée nationale : les préoccupations économiques paraissent, pour le moment, s'effacer devant les préoccupations politiques. Il ne faut ni s'en étonner ni s'en plaindre : nous ne sommes pas de ceux qui disent : Périssent les colonies plutôt qu'un principe ! Que le gouvernement, que l'Assemblée, que les diverses fractions parlementaires se fassent mutuellement des concessions sur le terrain financier, ou, au contraire, se montrent exigeantes et intraitables, cela est tout naturel : un juge impartial doit peser les motifs qui font agir les uns et les autres. Indulgence pour ceux qui renoncent à quelques-unes de leurs idées dans l'intérêt supérieur et provisoire du pays ; sévérité seulement pour ceux qui ne les sacrifient qu'au bien particulier de leur parti....