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L’Écho d’Alger, 3 février 1925

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L’Écho d’Alger
3 février 1925


Extrait du journal

Les socialistes allemands ont subi un échec grave auquel ils étaient loin de s'attendre et ils ne sont pas encore remis de leur surprise. Les élections du 7 décembre ayant marqué le retour au bercail socialiste de quelques-uns des électeurs égarés le 4 mai 1924, dans les camps nationalistes ou communistes, le nombre des sièges de la social-démocratie passait de 100 à 130. Le parti socialiste, devenant le plus fort en nombre, pouvait espérer jouer un rôle de premier plan. Hélas! la réalisation du Bürgerblok (bloc bourgeois), réalisée par l'habile Stresemann, a définitivement mis fin aux rêves des démocrates allemands. Sans doute, ils ont pu faire remonter un des leurs, Lœbe, au fauteuil présidentiel du Reichstag, mais le fait brutal est là : l'Allemagne a un ministère de droite et ce ministère a recueilli 246 voix, tandis que la gauche ne réunissait que 160 suffrages. L'équilibre est donc établi irrémédiablement au profit des adversaires du marxisme, et le ministère qui prépare sournoisement la restauration monarchique, et qui ouvertement est entre les mains des grands industriels et des financiers, est assuré de pouvoir gouverner contre le prolétariat allemand. Les conséquences intérieures de cette politique réactionnaire seront l'augmentation du prix de la vie, l'abolition de certaines concessions faites aux ouvriers pendant ces dernières années et notamment une menace continuelle contre la loi de huit heures....

À propos

L'Écho d'Alger était le grand quotidien de l'Algérie française. Fondé en 1912 par Étienne Baïlac, journaliste français né en Algérie, il fut le premier journal colonial à utiliser des photographies de presse. Le journal eut pendant longtemps une sensibilité de gauche, et prônait ainsi le dialogue entre patronat et classe ouvrière en plus d’être favorable à une égalité accrue entre arabes et français. Plus tard, pendant la guerre d'Algérie, il devint le farouche défenseur de l’Algérie française.

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