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L’Écho d’Alger, 10 avril 1914

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L’Écho d’Alger
10 avril 1914


Extrait du journal

Et dans ces conditions, si la femme Batut n'a pas encore quitté sa chambre à 6 heures précises, à moins que tout le monde mente, à quel moment a-t-elle pu avoir son rendezvous avec Gavet et commettre l'adultère qui lui est'reproché ? < Autre précision. A quelle heure Batut a-t 11 quitté la place d'Armes pour parcourir les 1.960 mètres qui séparent la dite place du point où a été tué Gavet ? Batut nous le idit. et j'accepte sa version, il était 6 heures moins §0 ou moins le quart. Au pas accélère, il faut 10 minutes pour faire un kllometre. Il a parcouru 1.960 mètres, il lui a donc fallu 20 minutes. Or, le crime est commis entre 6 heures et 6 h. 5 et il quitte la place à 5 h. 40 ou 5 h. 45. La différence est donc de 20 minutes exactement et c'est Juste ce temps qu'il faut pour parcourir les 1.960 mètres. Mais alors à quel moment a-t-il pu observer les deux coupables sur ou pres le tas de fumier ; à quel moment a-t-il voulu escalader le mur du jardin ? Il ne lui reste aucune minute à sa disposition. Messieurs, vous concluerez....

À propos

L'Écho d'Alger était le grand quotidien de l'Algérie française. Fondé en 1912 par Étienne Baïlac, journaliste français né en Algérie, il fut le premier journal colonial à utiliser des photographies de presse. Le journal eut pendant longtemps une sensibilité de gauche, et prônait ainsi le dialogue entre patronat et classe ouvrière en plus d’être favorable à une égalité accrue entre arabes et français. Plus tard, pendant la guerre d'Algérie, il devint le farouche défenseur de l’Algérie française.

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