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L’Écho d’Alger, 10 octobre 1924

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L’Écho d’Alger
10 octobre 1924


Extrait du journal

L'opposition fait des gorges chaudes du projet de budget de M." Clémentel, Elle feint de croire que le Cartel des Gauches avait promis de substituer en un 'tournemain une fiscalité nouvelle, intelligente et équitable, à la fiscalité de routine que le Bloc national nous avait laissée. Et M. Clémentel maintient à peu près intact notre système d'impôts. Il ne touche ni au double décime, ni à l'impôt sur le chiffre d'affaires, ni à l'impôt sur les salaires. Il ne frappe pas d'une taxe exceptionnelle le capital. Bref son budget est dans la tradition de tous les budgets passés. Du coup l'opposition ne se sent plus de joie. « Le Cartel des gauches a trompé le pays, clame-telle à tous les échos. Déjà oubliés. ses engagements ! Il reprend à son compte, maintenant qu'il est au pouvoir, la politique qu'il a combattu avant le ii mai. Au moins qu'il rende les sièges puisque « plus ça change, plus c'est la même chose ! »....

À propos

L'Écho d'Alger était le grand quotidien de l'Algérie française. Fondé en 1912 par Étienne Baïlac, journaliste français né en Algérie, il fut le premier journal colonial à utiliser des photographies de presse. Le journal eut pendant longtemps une sensibilité de gauche, et prônait ainsi le dialogue entre patronat et classe ouvrière en plus d’être favorable à une égalité accrue entre arabes et français. Plus tard, pendant la guerre d'Algérie, il devint le farouche défenseur de l’Algérie française.

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