Extrait du journal

[10 janvier 1925, une nouvelle guerre, -peut-être plus implacable que celle de 1914, a été déclarée entre la France et l'Allemagne, et cette fois encore ce n'est pas nous qu'on peut accuser de l'avoir déchaînée. Tous ceux qui ont suivi les négociations commerciales en vue de la conclusion d'un accord économique francoallemand, se sont rendu compte de la mauvaise volonté -de l'Allemagne. A notre main tendue, elle a répondu par des coups de pieds, à nos concessions par des brimades. On peut dire, et je ne crains le démenti d'aucun français non-fonctionnaire - voyageant en Allemagne ou y résidant, que jamais peut-être les Français n'ont été aussi mal vus. Le refus d'évacuer Cologne, le maintien du contrôle militaire, ont exaspéré les agitateurs qu'une masse docile de moutons ignorants de la politique suivent aveuglément. Et cela se superpose avec l'incommensurable orgueil allemand, accru encore par les résultats de la stabilisation du mark. Les Allemands ne sont .plus de pauvres gens à marks dépréciés. Ils sont riches, ils se relèvent rapidement, leurs usines se multiplient; partout de nouvelles maisons sortent de terre....