Extrait du journal

Il serait tout à fait anormal, scandaleux même, que les articles parus dans l'Echo d'Alger eussent profondément modifié les errements administratifs, durant la dernière session. L'auteur de ces articles avait prévu et avait dit qu'il ne fallait pas s'y attendre. Les examens n'ont pas plus duré; la correction des épreuves a été tout aussi rapide. On m'objectera que les trains et les steamers vont de plus en plus vite — je ne parle pas de ceux d'Algérie — les automobiles aussi, même à travers la ville. Il serait fâcheux que les jurys d'examens jugeassent, eux, avec plus de lenteur. Vous avez raison. Je m'incline; il faut obéir au progrès. J'admire donc qu'on ait corrigé 180 compositions françaises, 180 dictées avec appendice de questions indiscrètes, 180 problèmes escortés noblement d'une théorie, en sept ou huit heures: ce ne sont, certes ! pas les professeurs d'il y a vingt ans qui eussent été capables d'une telle prouesse....