Extrait du journal

rendit le Panthéon. Et Napoléon III pareillement, en 1852, quand la Révolution de 1830 l'avait réoccupé. Ce n'est qu'on 1885 que les funé railles retentissantes de Victor Hugo furent l'occasion de rendre au temple religieux la destination et le nom qui lui venaient de la Constituante. Geneviève, pourtant, y est encore. Puvis de Chavannes l'y a ramenée Ce qu'il y a de plus beau dans ce Panthéon bien mêlé, dans ce bricà-brac mortuaire cù se confondentvraies et fausses gloires, c'est la dernière fresque, à gauche, au fond, où le peintre a représenté la sainte veillant sur Paris. Une vieille femme s'appuie à une terrasse de pierre et, de là, regarde au-dessous d'elle sa ville éclairée par la lune dont les lueurs jouent dans la nuit bleue sur les toits des maisons et sur la lointaine plaine. La cité dort, mais Geneviève veille et prie. Elle est droite et mince comme un grapd lis. Elle ressemble à la lampe ancienne qu'elle a laissée à l'en trée de sa maison et dont la longue tige aboutit à une flamme. Son corps émacié conduit ainsi à l'ex pression vivante du visage qui re garde, qui domine, qui protège. Elle est sereine, malgré l'âge et la mort prochaine, car son œuvre est accomplie : Lutèce est paisible, et l'on n'entend plus le pas des bar bares. , Ce silence et cette paix, si Genevièvè revenait sur sa montagne", les retrouverait-elle ? Ou ne s'étonne rait-elle pas du bruit de nos dis cordes et de notre oubli des me naces étrangères, de nos haines in testines et du* lourd poids que nous traînons des choses matérielles ? Elle a sauvé Paris de la famine et de l'invasion. Que Paris continué de l'invoquer... ' HENRY BORDEAUX, de l'Académie française. LA GUERRE EN CHINE...