Extrait du journal

joyeusement achevé leurs préparatifs de départ pour un beau voyage en auto mobile pendant les deux journées pas cales, et qui. pas plus tard que lundi seront couchées dans un lit d'hôpital avec une jambe ou un bras cassé, à moins qu'elles ne soient tout simplement allongées dans un cercueil. Et quand je dis une cinquantaine, je suis modeste. Il y aura, hélas, beaucoup plus de victimes de la route au bout de ces deux jours de fête. On en est sûr, on le sait, et tout le monde, d'avance, s'incline devant ce ré sultat fatal. On ne fait pas d'omelettes sans casser les œufs. On ne lâche pas brusquement sur les routes deux ou trois cent mille automobilistes — dont cer tains n'ont pas roulé depuis six mois — sans qu'il y ait de la casse. Eh bien, pour ma part, je ne me résous pas à considérer comme inéluc tables ces accidents. Si, ce matin, avant de s'élancer sur la nationale 7 ou la'route de QuaranteSous, chaque automobiliste se promet à lui-même d'être prudent," calme, rai sonnable — et s'il tient sa promesse —, il n'y a pas de raison pour que ces Pâ ques touristiques soient sanglantes. Si je partais, moi aussi, en auto, j'au rais soin, du reste, de coller, devait mon volant, sur le pare-brise, un petit écriteau ainsi conçu : Tiens ta droite ! Corne et ralentis aux croisements l Ne double pas dans un virage ! Ralentis sur les routes mouillées / f Tiens compte de la priorité des routes nationale* /...