Extrait du journal

bile et surtout émouvant. Il parlait d'une voix sourde et triste, qui em poignait cet auditoire blasé. Il a rappelé la rue Damrémont et le souvenir de ses quatre compagnons tués près de lui et des cinquantesix blessés. Et il a montré comment le parti communiste était, dès ce moment, organisé en troupes de choc, en milice armée de guerre civiîé et pourquoi il avait été obligé, ^près cet effroyable attentat sur venu à l'occasion d'une banale réunion de propagande, d'organiser les Jeunesses patriotes en ligue paramilitaire. L'argumentation était si précise, les textes si forts, que les communistes ont à peine réagi. Aloré, dans une péroraison splendidé, le grand tribun a pro clamé les droits imprescriptibles de la légitime défense. Ensuite est apparu M. Xavier Vallat. Je ne froisserai certaine ment personne en disant la vérité, à savoir qu'il a été le plus fort, le plus puissant, le plus empoignant, et qu'il a remporté un succès de tribune de première grandeur. De ma place, au-dessus des radicaux, j'assistais aux remous de leurs crânes, je les sentais déconcertés, à certains moments bouleversés de vant le déroulement de ce plai doyer magnifique. Xavier Vallat a énuméré impitoyablement la longue série des crimes communistes, la...