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L’Écho de Paris, 7 novembre 1892

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L’Écho de Paris
7 novembre 1892


Extrait du journal

Je feuilletais des livres, sous l'Odéon, à la devanture du bouquiniste, quand ja me sentis frapper sur l'épaule. Un contact imprévu est toujours désagréable, surtout quand levant les yeux,au lieu d'un visage ami. on rencontre celui d'un inconnu dont le sourire semble vous reconnaître et vouai parler. — Tu ne me remets pas ? fit un petit homme très baïbu, qui avait de grandes oreilles et un foulard blanc autour du cou. Voyant mon étonnemeut, il précisa : — Mouchât, Hippolyte Mouchât 1 ton ancien copain du lycée ! Et comme si ce nombre fatidique devait galvaniser monpartait mutisme, il s'écria, souriant: — Numéro matricule 1817 ! Je restai froid, interloqué; on a l'air ua peu bête, dans ces cas-là : on craint de faire de la peine, de paraître fier. Le petit homme me dit alors, pour argument dé» cisif : — Patagouya I Un cri m'échappa, je l'avais reconnu : — Patagouya I parfaitement ! fis-je....

À propos

Fondé en 1884 par Aurélien Scholl et Valentin Simond, L’Écho de Paris était un grand quotidien catholique et conservateur. Il était sous la coupe financière du célèbre homme d'affaires Edmond Blanc, propriétaire notamment de plusieurs casinos et hôtels de luxe à Monte-Carlo.

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