Extrait du journal

« nombreuses malles sur les plus grands paquebots français » ne m'impression nent pas beaucoup. Ce n'est pas en votant une loi de prohibition, ce n'est pas en créant d'in nombrables fonctionnaires nouveaux, ce n'est pas en dépensant 20 millions pour empêcher notre bon vin de France de pénétrer aux Etats-Unis que les parti sans du régime sec ont persuadé aux Américains que le jus de la treille était néfaste et ruinait leur santéSur le plan — ô combien différent — des stupéfiants, il me semble que c'est sur le consommateur beaucoup plus que sur le contrebandier ou que sur le mar chand qu'une action efficace et pro fonde peut être exercée... Tant qu'il y aura des amateurs de co caïne, d'héroïne ou d'opium, il y aura des contrebandiers et des marchands de drogue. Et la police n'y pourra rienMais le jour où une campagne tenace et habile aura intelligemment démon tré aux « consommateurs » les effets désastreux des stupéfiants ; le jour où personne ne cherchera plus à se procurer de « drogue », les « bandes noires des contrebandiers » fermeront leurs bouti ques... Le problème a, si l'on peut dire, deux bouts. Et il me semble que c'est par le mauvais bout qu'on l'a pris... — ProsrER■r

À propos

Fondé en 1884 par Aurélien Scholl et Valentin Simond, L’Écho de Paris était un grand quotidien catholique et conservateur. Il était sous la coupe financière du célèbre homme d'affaires Edmond Blanc, propriétaire notamment de plusieurs casinos et hôtels de luxe à Monte-Carlo.

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