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L’Écho de Paris, 17 décembre 1935

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L’Écho de Paris
17 décembre 1935


Extrait du journal

La statue du roi Fayçal à Bagdad. il réussit à imposer et à faire obser ver, pendant quatre années, une sorte de moratoire des vengeances entre les familles et les tribus pour les conduire périodiquement à l'assaut du chemin de fer de Médine. Après la guerre, les Anglais l'installèrent comme roi à Bagdad, faute d'avoir pu lui élever à D'amas le trône dont il avait rêvé. J'ai écrit le nom de Lawrence. Quitte à détruire encore une légende, je dois bien dire que la figure de l'énigmatique personnage est beau coup moins auréolée de mystère et de prestige en Orient que chez nous. Les Arabes reconnaissent en lui un grand ami de leur nation, mais ils ne per mettent pas qu'on lui attribue le rôle principal dans les événements de la guerre et de l'après-guerre, et ce n'est certainement pas eux qui l'ont appelé « le roi. sans couronne de l'Arabie ». Ils ne supportent pas qu'on se serve de lui pour éclipser Fayçal. .— Lawrence, m'a-t-on dit, fut une personnalité tout à fait remairquable qui sut nous comprendre et se faire accepter par nous. Il nous a rendu les plus grands services comme agent de liaison avec les grands chefs civils et militaires anglais. Mais il avait un peu trop le goût de la publicité et on a fini par lui tisser une légende qui fait un peu sçurire ceux qui l'ont connu. Cette mise au point, à mon humble avis, ne manque pas de justesse et d'une certaine opportunité... Ghazi r, roi d'Irak Le roi Fayçal a été remplacé sur le trône par son fils, Ghazi I". Je suis allé voir ce jeune roi de vingt-quatre ans, dans son petit pa lais tout blanc, situé dans une palme raie, à quelques kilomètres de Bagdad. J'avoue qu'il n'a pas conservé grand'chose des traits si profondément ori ginaux du père. J'avoue même que, sans une intervention opportune du chef du protocole, j'allais prendre Sa Majesté pour, son officier d'ordon nance, ce qui aurait été tout simple ment désastreux ! Le jeune souverain a pourtant répondu à mes questions...

À propos

Fondé en 1884 par Aurélien Scholl et Valentin Simond, L’Écho de Paris était un grand quotidien catholique et conservateur. Il était sous la coupe financière du célèbre homme d'affaires Edmond Blanc, propriétaire notamment de plusieurs casinos et hôtels de luxe à Monte-Carlo.

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