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L’Écho de Paris, 25 juin 1936

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L’Écho de Paris
25 juin 1936


Extrait du journal

Le gouvernement a dissous les Croix de Feu. Dissoudra-t-il par la même occasion le « Parti social fran çais » dont le président sera M. Jean Ybarnégaray et qui groupera à la Chambre vingt-cinq députés ? On sait en effet que ce parti sera la réincar nation sur le plan parlementaire du mouvement Croix de Feu. Or, la réponse du ministre de l'In térieur est venue hier soir. Elle est négative : le gouvernement ne s'op posera pas à la création du nouveau parti parce que légalement il ne peut pas s'y opposer. Voici quelle a été, à ce sujet, la déclaration faite à la presse par M. Salengro : Les ligues et le mouvement social des Croix de Feu ont été dissous en tant que ligues. Mais s'il plaît à M. de La Rocque de fonder un grand parti politique dans le genre de celui que préside M. Louis Marin, ce parti se développera libre ment. Quand les modérés étaient au pouvoir, ils ont laissé vivre le parti communiste. Nous nous montrerons aussi libéraux en pareille matière et ce n'est pas parce qu'un nouveau parti serait de droite que nous aurions le désir et le droit de le supprimer. Mais M. Salengro n'a pas dit si le port des insignes Croix de Feu serait autorisé dans l'enceinte du PalaisBourbon... JEAN HUTIN....

À propos

Fondé en 1884 par Aurélien Scholl et Valentin Simond, L’Écho de Paris était un grand quotidien catholique et conservateur. Il était sous la coupe financière du célèbre homme d'affaires Edmond Blanc, propriétaire notamment de plusieurs casinos et hôtels de luxe à Monte-Carlo.

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