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L’Écho de Paris, 25 octobre 1899

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L’Écho de Paris
25 octobre 1899


Extrait du journal

LA POLITIQUE Tous les ministres, dans leurs discours dominicaux, ne tiennent pas le même lan gage et si on juxtaposait les déclarations on trouverait des discordances, qui nesauraient surprendre. Entre M. Millerand et M. Caillaux, il y a évidemment sur le fond des solutions politiques et sociales un écart considérable. Mais ils se mettent tous d'accord pour justifier leur collaboration, ayant adopté cette formule qui est la panacée du mo ment : le sauvetage de la République. M. le ministre des finances parlant à des électeurs de la Sarthe, qui auraient trouvé sans doute curieux d'être appelés citoyens par un membre du gouvernement,est resté sur ce terrain et nous a donné quelques indications sur les intentions du cabinet auxquelles il est bon de prêter attention. D'après lui, l'apaisement est proche, grâce aux « mesures d'énergie » prises jusqu'ici, mais il convient de les complé-. ter. La police et la gendarmerie ne suf fisent pas à un pouvoir décidé à « garan tir l'indépendance de la société civile, de manière à ce que les générations à venir aient l'esprit libéral ». Nous entendons parfaitement. Pour conserver l'esprit libéral, il faut d'abord suspendre la liberté et par exemple dé fendre les pouvoirs publics. Une jolie loi sur la presse protégeant le président de la République et les ministres contre les critiques, voilà le bon moyen d'obtenir l'apaisement. Par exemple, on pourra continuer à jeter sur l'armée et sur ses chefs les pires outrages, cela ne compte pas, ou si peu I Le colonel in partibus du Temps, qui semble bien au courant des choses parle mentaires et ministérielles, plus renseigné même que le chef d'un régiment occupé de l'instruction de ses hommes, ne ditii pas que ce sont les journaux nationa listes qui ont fait croire que l'armée est attaquée? Cela surprendra peut-être ; lisez cette déclaration : « Il suffit que quelques atta ques grossières déposées dans n'importe quel journal sans tirage soient relevées par les feuilles nationalistes pour que la moitié de la France soit représentée par...

À propos

Fondé en 1884 par Aurélien Scholl et Valentin Simond, L’Écho de Paris était un grand quotidien catholique et conservateur. Il était sous la coupe financière du célèbre homme d'affaires Edmond Blanc, propriétaire notamment de plusieurs casinos et hôtels de luxe à Monte-Carlo.

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