Extrait du journal

On pourrait écrire, avec les paroles de Celui qui n a jamais trompé personne, le pro gramme de cette Monarchie, qui peut seule rendre à notre malheureuse patrie sa prospé rité et sa grandeur : Le gouvernement représentatif avec les libertés et le contrôle nécessaires ; Deux Chambres ; Le suffrage universel honnêtement prati qué ; Les dépenses publiques rigoureusement con trôlées ; L’armée honorée et respectée ; Les fonctions publiques accessibles à tous ; L’agriculture et l’industrie efficacement pro tégées ; La liberté civile, la liberté religieuse, la liberté de l’enseignement, consacrées et hors d’atteinte. La précision du plan, la fermeté dans son exécution, n’ont-elles pas pour.garant la noble attitude du Prince, qui a voulu « dissiper les » équivoques, en brisant les liens destinés à » le réduire à l’impuissance d’un souverain » désarmé. » Ah! ce jour-là, il a montré combien il aimait la France et combien il était digne de la gouverner. Ambitieux, moins dévoué à sa patrie, il au rait accepté une couronne amoindrie ; il n’au rait pas sauvé la France. Sachons donc rester à notre rang et laisser à chacun le rôle que la Providence lui a assi gné ; à l’héritier de nos Rois, au Chef de la Maison de France, il appartient de diriger les efforts de tous ceux qui aiment sincèrement leur pays et qui le veulent puissant, tranquille et prospère. A nous ses soldats, royalistes an ciens et royalistes d’hier, incombe le devoir de faire trêve à toutes discussions et de nous unir pour préparer les voies à « l’action directe et personnelle » de Celui qui a « mission et auto rité » pour « conduire le navire au port ». Nos lecteurs nous permettront de leur faite remarquer que le langage de l'Union confirme celui que nous n’avons cessé de tenir, évitant les querelles irritantes contre les personnes, mais noiisgardantde toute compromissiou dans les questions de principes. Nous ne perdons pas de vue que l’auguste dépositaire du droit national veut être non le roi d’un parti, mais le roi de France. Dieu veuille que ce règne réparateur vienne au plus tôt tirer la patrie de ses peines, de ses misères et de tout péril ! Louis d’Arzans....