Extrait du journal

qui fécondèrent le commerce, les sources qui l'alimentèrent et lui frayèrent les routes du monde. Le commerce n’était alors soumis à aucune règle, on ne connaissait ni poids, ni mesures, ni balance, ni monnaie ; la denrée n’avait aucun signe représentatif, les éléments dè ces moyens de commerce ne se développèrent qu’avec le temps, l’expé rience et la nécessité. Les peuples les plus industrieux, les plus entreprenants de ces temps reculés, furent sans contredit les Phéniciens, peuple issu de Noé, dans la Palestine, originairement connu sous le nom de Chananéens, mot qui en langue orientale, signifie marchand; Sidon était leur capitale. C’est aux Phéniciens qu’on est redevable des premières règles et des premiers éléments de la science commerciale, ainsi que des premiers éléments de la plupart des sciences abstraites, des arts, etc.; des poids et mesures, de l’arithmétique, de l’écri ture, de l’art de dresser des comptes, de tenir les livres, etc. Les Phéniciens furent les premiers navigateurs du monde connu; en possession de l’empire des mers par leurs succès maritimes, ils devinrent bientôt maî tres du commerce du monde. Les souvenirs de Sidon, de la célèbre Tyr et de Carthage, ne s’effaceront jamais des annales du com merce. La navigation, ainsi que toutes les connaissances humaines, naquirent du besoin et de la nécessité, elles se perfectionnèrent à mesure que l’intelligence se développa, que les besoins s’augmentèrent. Depuis le radeau, les pirogues formées de troncs d’arbres creu sés, combien de temps, d’essais, d’efforts du génie, de pratique et d’expérience n’a-t-il pas fallu? Combien de difficultés à surmonter pour arriver au vaisseau de ligne, le plus...