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L’Écho des vallées, 10 octobre 1850

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L’Écho des vallées
10 octobre 1850


Extrait du journal

et surtout agricole ? L’enseignement agricole ne devrait-il pas être fondé sur les plus larges bases, s’adresser aux fils des petits cultiva teurs, être à la fois expérimental et oral. Multiplier les fermes écoles, former des vété rinaires vraiment utiles, des ingénieurs irrigateurs, des hommes spéciaux dans chaque branche, et enfin posséder une hiérarchie complète, depuis lecole nationale d’agricul ture jusqu’aux humbles et utilles leçons de l’instituteur primaire? L’histoire nous apprend que les peuples qui ont cherché la richesse uniquement dans le commerce et l’industrie, n’ont passé par une splendeur éphémère que pour arriver à une chute plus certaine. L’homme est toujours cet Anthée de la fable, qui reprenait toute sa vigueur en touchant la terre, sa mère. Les nations agricoles ont toujours été les plus libres et les plus heureu ses; l’agriculture est une pépinière inépui sable d'hommes pour l’industrie et la défense du pays ; là seulement la fabrication recrute ses ouvriers puissans, comme elle trouve les produits quelle met en œuvre; et des arts mécaniques comme des beaux arts, on pour rait dire qu’ils retournent à leur source et se vivifient en se rapprochant de la nature. Mais le mal social serait complet si, à l’activité démoralisante des ateliers se joignait l’atonie mortelle et la fainéantise dangereuse des campagnes. Il importe donc de préserver la jeune génération du péril qui la menace. La jeunesse est le germe de l’avenir : écartons-en donc toutes les mauvaises influences. Qu espérez-vous de cette jeunesse, cette précieuse semence de l’avenir, si vous l’aban donnez au vagabondage du chemin, si vous la laissez parmi les cœurs pétrifiés dans le vice ou au milieu des mauvais exemples qui...
L’Écho des vallées (1836-1883)

À propos

L’Écho des vallées est un journal pyrénéen, qui a paru entre le 15 juillet 1836 et le 24 juin 1883. À cette date, il renvoie ses lecteurs vers une autre publication départementale, l’Avenir des Hautes-Pyrénées. Entre le 19 mars et le 15 août, à la suite de la Révolution de février, il prend le nom de Sentinelle du peuple. Peu de temps après la chute du Second Empire, il prend le sous-titre « Journal catholique conservateur des Hautes-Pyrénées ».

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