Extrait du journal

plètement modifiée depuis huit jours. Les étrangers arrivent de toutes parts ; les mai sons se garnissent, nos principaux hôtels regorgent de voyageurs, et le signe infail lible de la présence de touristes parmi nous se fait remarquer sur les Coustous : les contrevents des croisées laissent pénétrer dans les appartements les rayons d’un soleil joyeux. Bagnères sera très anime celte année. Nous croyons même qu’il sera plus animé que l’année dernière. Voici nos raisons. En 1849, nous avons eu de nombreux visiteurs. Mais cette bonne fortune (si c’en était une) était dùe à un fléau. Le choléra sévissait dans toutes les parties de la France; on venait chercher un refuge à Bagnères ; mais ce n’était point une partie de plaisir. Cette année, au contraire, nous rentrons dans notre état normal. Si l’on nous visite, c’est à cause de nos eaux salutaires ; c’est parce que Bagnères occupe une position excep tionnelle dans les Pyrénées ; c’est, enfin, parce que notre ville, de plus en plus char mante pendant la saison, offre une réunion de plaisirs dont de très grandes villes se raient avec raison jalouses. Le mouvement des étrangers, qui n’est jamais très vif avant le 15, et même avant le 20 juillet, est très prononcé depuis quel ques jours ; les registres de la mairie cons tatent que le nombre des arrivants est aussi considérable que l’année dernière à pareille époque. Nous possédons, en outre, plusieurs familles anglaises, et beaucoup d’autres sont annoncées. Notre saison sera donc brillante, très brillante ; car, indépendamment des étrangers qui nous arriveront directement, les autres eaux, Caulerets, Barèges, Lu-...