Extrait du journal
^ Nous le signalions naguère, la liberté de la presse tue de plus en plus les irréconciliables et leurs projets aussi ambitieux qu’insensés. — Leurs attaques incessantes, leurs élucubra tions politiques tombent devant le calme et la prudence le la nation soucieuse de ses intérêts et de sa liberté. Que veulent après tout ces fauteurs de désordre, ces émeutiers « de la plume » dont le but constant est d’entraîner le pouvoir dans des voies réactionnaires ? Ils veulent établir la République, disentils? — De quel droit viendraient-ils nous imposer une forme de gouvernement dont la majorité du pays se soucie si peu. — Quelles sont ensuite les garanties qu’ils peuvent nous offrir? Aux jours de calme et de prospérité de l’Empire, succéderaient fatalement les jours de trouble et d’anarchie des journées néfastes de la Révolution. — Que l’on tourne les yeux de l’autre côté des Pyrénées, et la guerre fratri cide qui désole en ce moment la malheureuse Espagne nous donnera raison à ce sujet. Et puis, quand on dispose du levier puis sant qui s’appelle le suffrage universel, quand on a devant soi une monarchie élevée par la volonté nationale, quand le peuple souverain n’a qu’à parler pour se faire obéir, quand nous avons enfin la liberté dans l’ordre, n’est-ce pas un crime d’appeler ainsi le peuple aux armes, et de chercher à renverser par la violence ce qu’une politique glorieuse a depuis longtemps consacré. Mais nous ne sommes plus heureusement à une époque où l’on se laisse en irai lier d’une manière aussi facile.— Ce n’est pas que nous ayons abdiqué noire dignité poliliquc, bien au contraire : nos droits, nous savons les faire respecter ; nos libertés, nous les revendique rions s’il était nécessaire. Le niveau intellectuel des masses s’élève ; — le peuple monte ; il raisonne, mais froide ment, sans passion, sans parti-pris, et son discernement lui fait vite distinguer, sous de fallacieuses promesses, les audacieuses ambi tions de certains chefs révolutionnaires. Mais aujourd’hui, nous ne voulons pius servir d’instruments à de pareilles cupidités ; et si vous êtes réellement des démocrates, ô vous qui vous dites les grands-prêtres de la liberté, si vous voulez le bien du peuple, résignez-vous « à être enfin ce que vous devez » être, les représentants de nos intérêts, les » avocats de nos aspirations, » plutôt que de chercher à révolutionner le pays par de stériles querelles. D.-L. Péré....
À propos
L’Écho des vallées est un journal pyrénéen, qui a paru entre le 15 juillet 1836 et le 24 juin 1883. À cette date, il renvoie ses lecteurs vers une autre publication départementale, l’Avenir des Hautes-Pyrénées. Entre le 19 mars et le 15 août, à la suite de la Révolution de février, il prend le nom de Sentinelle du peuple. Peu de temps après la chute du Second Empire, il prend le sous-titre « Journal catholique conservateur des Hautes-Pyrénées ».
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