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L’Écho des vallées, 25 février 1883

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L’Écho des vallées
25 février 1883


Extrait du journal

Le Sénat a résisté ; la chose paraissait in vraisemblable, vu les défaillances passées, mais Le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable. Les violences de M. Madter de Monijau, ciiant : Sus au Sénat! Et les maladroits dis cours de M. le garde des sceaux, Devès, ont détaché du groupe républicain 51 membres qui ont voté avec la droite. Une majorité de 142 voix contre 137 a repoussé la proposition Barbey reprise par la Chambre. Voila donc le conflit entre les deux assem blées arrivé b l’état aigu. Ne pouvant pas, aux termes du règlement, reprendre avant trois mois la proposition rejetée , les députés, — nous pailons des violents, — somment le gouvernement de procéder contre les princes b coups de décrets; les interpellations vont se croiser,du reste,en tous sens; ici,on demande la suppresion du Sénat ; sur les bancs élevés on ci ie : La révision ! La révision ! C’est un chaos complet, un tumulte indescriptible. » * Et que dit le ministère? Mais il n’y en a plus de ministère. M. Devès a donné sa démission. M. Thibaudin et ses col lègues également ; comment M. Grévy serait-il parvenu b trouver au milieu de la confusion parlementaire les éléments sérieux d’un nou veau cabinet ? e Le Journal officiel, en enregistrant la re traite des ministres de la veille, n’a pas donné les noms de ceux du lendemain. Il s’est con tenté d’annoncer que M. Ferry était chargé de former le nouveau cabinet ? L’auteur méprisé de l’article 7 et le ministre funeste de la guerre de Tunisie se croyait sûr de son fait. H s’est empressé d’aller prendre, avec la plus radicale irrégularité, — pos session du ministère des affaires qui lui sont tout a fait étrangères, et, en montant dans le carrosse officiel, il a pu répéter le mot histo rique de la citoyenne Flocon : « Maintenant, c’est nous qui sont les princesses. > Mais il lui a bientôt fallu en rabattre. Les groupes se sont réunis, et leur attitude n’a pas été sympathique. En «mire, leurs reso lutions étantcontradicloires,comment M. Ferry pou:rait-il les concilier? Les refus se sont mul tipliés devant les offres du plus pédantesque des Jules, qui est le prisonnier des gens qu’il prétendait conduire. Il est ministre, mais le cabinet se change en prison d’Etat. L’Union républicaine a promis son appui, mais b des conditions usuraires ; l’Union dé mocratique a formulé un ultimatum opposé b celui de sa voisine; elle voulait aussi quelques portefeuilles; la Gauche radicale a exigé qu’on tombe b gauche et réclamé le prix de son appui; l’Extrême gauche, elle, ne daigne pas s’occuper, en apparence, des personnes, mais M. Clemenceau tenait pour M. Thibaudin, tout en n’a vaut l’air que de tenir b la révision....
L’Écho des vallées (1836-1883)

À propos

L’Écho des vallées est un journal pyrénéen, qui a paru entre le 15 juillet 1836 et le 24 juin 1883. À cette date, il renvoie ses lecteurs vers une autre publication départementale, l’Avenir des Hautes-Pyrénées. Entre le 19 mars et le 15 août, à la suite de la Révolution de février, il prend le nom de Sentinelle du peuple. Peu de temps après la chute du Second Empire, il prend le sous-titre « Journal catholique conservateur des Hautes-Pyrénées ».

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