Extrait du journal
On nous adresse la lettre suivante : Nogent, 27 février 1866. Monsieur le Directeur, Dans le dernier numéro de VEcha Nogentais. vous avez rendu compte de l’incendie qui a eu lieu dans notre ville, faubourg Bédiereau, le 20 février, à huit heures du soir, in cendie qui, sans le concours et le zèle de notre population, l’habileté et le dévouement de "notre compagnie de pom piers, et l’empressement de celles des communes environ nantes, auraient pu causer des pertes très-considérables. Mais, grâce à l'entrain, au courage de nos habitants de tous rangs et de tous âges, le 20 février comme toujours, comme dans tous les incendies auxquels j’ai assisté depuis plus de quarante ans que j’habite Nogent, le feu n’a pu étendre ses ravages au-delà des bâtiments où il s’était déclaré. Mais, M. le Directeur, un grand concours de travailleurs, du dévouement, beaucoup de dévouement, c’est bien, c’est très-bien, sans doute. Quelquefois cependant cela peut ne pas sufllre, et les suc cès du passé ne doivent pas nous empêcher d’augmenter ou au moins de perfectionner nos ressources contre les mal heurs qui peuvent se présenter. Dans tous les sinistres, l’essentiel c’est que la puissance dont on dispose soit bien dirigée, que les secours soient toujours et partout utilement et rapidement employés. Toutes ces conditions ont-elles été remplies dans le der nier incendie? Je ne le pense pas. Ainsi, la pompe placée dans le jardin de M. Guillot de Varolle a souvent été inactive faute de bras suffisants pour étendre la chaîne jusqu’au fossé longeant la haie du jardin, où on aurait trouvé assez d’eau pour alimenter cette pompe, tandis qu’on était réduit à l’eau des puits qui bient«'*t étaient taris. Cet inconvénient aurait été évité, en enlevant à la grande chaîne, sans nuire en rien à son service, assez de travailleurs pour compléter celle du jardin. Là aussi, il y avait insuffisance de paniers, ce qui ne serait pas arrivé, si les citoyens qui en possèdent avaient eu le soin de s’en munir en courant au feu. Le soldat ne marche jamais à l’ennemi sans ses armes Mais,dira-t-on, de quoi vous plaignez-vous? Vous recon naissez vous-même que le feu n’a pas pu étendre ses ravages, qu’il a été concentré dans son foyer, malgré sa violence et malgré les matières inllammablés au milieu desquelles il s’était montré. Cela est vrai; cependant, ce n’est pas un mot f pour ne pas signaler que les forces dont on disposait n’onl pas ete toutes parfaitement utilisées, et pour ne pas chercher à faire mieux dans l’avenir. Qu’un incendie se déclare au milieu du pays, par une grande sécheresse, activé par un vent impétueux,- crovezvous que malgré l’empressement de notre population, l'ha bileté, l’intrépidité de nos pompiers, le concours actif des compagnies des environs, croyez-vous que vous n’aurez pas besoin que chaque citoyen soit employé selon son âge et ses forces, qu’il n’y ait pas de bras inutiles enfin! Eli bien! si les choses restent comme elles sont, ce but ne ! sera pas complètement atteint ; il y aura toujours des ama teurs, des curieux, des gens inoccupés ou mal occupés, non par paresse ou insouciance, je le veux bien, mais par...
À propos
Lancé en 1845, L'Écho nogentais était un journal hebdomadaire publié à Nogent-sur-Seine. Soumis au silence pendant la Seconde Guerre mondiale, le journal réapparaît à partir de 1947. Il cesse de paraître en 1956.
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