PRÉCÉDENT

L’Écho nogentais, 7 décembre 1865

SUIVANT

URL invalide

L’Écho nogentais
7 décembre 1865


Extrait du journal

Voici le discours prononcé à-Montpothier, le di manche 49 novembre dernier, par M. Léger, maire de cette commune, à l’occasion de la réception du sous-lieutenant de pompiers et de la bénédiction d’un drapeau : Sapeurs-Pompiers! Je suis heureux de l’occasion qui se présente aujourd’hui de venir vous témoigner mon estime, et de vous remercier, au nom de la commune de Montpothier, des services que vous avez rendus depuis la création de votre subdivision ; certes, s'il est une fonction qui demande la plus complète abnégation de soi-même, c’est celle du sapeur-pompier. Par tir au premier signal, à toute heure de la nuit comme du jour, quitter son travail quotidien, son foyer, pour voler au secours des incendiés, par toute la rigueur des temps et des saisons, risquer des blessures cruelles et même la mort, sans rémunération, sans aucun espoir de récompense, c’est là un dévouement bien digne d’éloges et qui n’est cependant pas rare parmi vous, car toutefois que la mort ou des besoins impérieux sont venus faire un vide dans vos rangs, il a été comblé avec empressement. — A ce sujet, vous me permet trez, messieurs, de vous appliquer les paroles de Belizaijre, ce grand capitaine des premiers siècles de notre ère, à de jeunes officiers qui se plaignaient de n’ètre pas recompensés suivant leur mérite. Disgracié de la cour, payé de ses im menses services par la perte de la vue, voici ce qu’il disait à ces jeunes guerriers mécontents de leur position : « Ce» lui qui se dévoue pour sa patrie doit la supposer insolva» Lie, car ce qu’il expose pour elle est sans prix. 11 doit même » s’attendre à la trouver ingrate ; car, si le sacrifice qu’il lui » fait n’étalt pas généreux, il serait insensé. Il n’y a que l’a» mour dé la gloire et l’enthousiasme de la vertu qui soient » dignes de vous conduire. » Et vous aussi, sapeurs-pompiers, vous devez supposer votre pay$ insolvable lorsque vous lui offrez vos services. Non, non, jamais il ne pourra vous récompenser dignement. Mais soyez persuadés que tant que j’aurai en main les rênes de l’administration municipale, vous ne serez pas oubliés; trop longtemps déjà vous avez été délaissés. Il est temps que vous soyez mis à la hauteur du nom que vous portez. Obéissance, ordre, discipline, telle sera désormais, je l’es père, votre devise. Après avoir subi depuis trop longtemps plusieurs vicissi tudes, votre subdivision a pour chef un de ses membres les plus anciens, un de ses sous-officiers les plus dévoués, celui que vos voix unanimes désignaient à l’administration pour remplir ces importantes et honorables fonctions. Je m’eu fé licite pour ma part ; vous en remercierez avec moi les auto rités supérieures qui ont bien voulu appuyer mes proposi tions, et principalement Sa Majesté l’Empereur, qui les a sanctionnées par un décret. Jusqu’alors votre subdivision se trouvait dépourvue d’au...

À propos

Lancé en 1845, L'Écho nogentais était un journal hebdomadaire publié à Nogent-sur-Seine. Soumis au silence pendant la Seconde Guerre mondiale, le journal réapparaît à partir de 1947. Il cesse de paraître en 1956.

En savoir plus
Données de classification
  • thévenot
  • lovely
  • gruyer
  • barrois
  • léger
  • lecointe
  • richelieu
  • bullier
  • havas
  • lapille
  • villenauxe
  • arcis-sur-aube
  • olympe
  • algérie
  • marne
  • anglure
  • genevrey
  • marcilly
  • aube
  • echo
  • union
  • sénat
  • avon
  • la république