PRÉCÉDENT

L’Écho nogentais, 15 février 1866

SUIVANT

URL invalide

L’Écho nogentais
15 février 1866


Extrait du journal

La Fille de Don Juan Par M. Adolphe FAVRE. (Suite). La pauvre jeune femme mit au monde une Allé. Elle attendait toujours celui à qui elle devait d’être mère, mais voyant qu’il ne revenait pas, elle prit son enfant dans ses bras et s’en alla. Des mille choses qui ornaient ce palais qu’elle habi tait et qui lui avaient été données, elle aurait pu se faire une fortune, mais elle ne voulait point d’aumône, elle qui n’avait demandé qu’un peu d’amour. Elle ne toucha à rien, elle laissa tout à celui qui l’avait perdue. Elle se mit donc en route. Elle traversa en tous sens, chantant sur les places publiques pour ne pas mourir de faim, cherchant et demandant partout celui qui l’avait trahie. Elle marcha ainsi pendant, quinze années, et un jour elle mourut en nommant encore celui qu’ollene pouvait arracher de son esprit, e n pleu rant sur sa fille qu’elle laissait ainsi qu’on l’avait laissée, seule au milieu d’un monde dont elle ignorait les dangers. Or, à quinze ans, Juana était une belle jeune fille. Il fallait qu’elle vécut. Elle prit la mando line de sa mère et alla chanter dans les rues. Un cèncle d’adorateurs l’entoura bientôt. Une femme est belle, et tous la flattent, l’adulent; comme elle est sans conseils et sans défense, tôt ou tard " elle succombe. A des hommes, Juttûa aurait eu peut-être la force de résister, mais il est des femmes qui font métier d’enseigner aux jeunes filles la corruption et qui vivent de leur avilissement. Juana tomba dans les pièges qu’on lui tendit. • Elle voulut tout d’abord lutter contre se cou rant qui l'entraînait. Mais le mal a des charmes puissants. Le tuai, il est partout et dans tout ; chacun, en .> naissant, porte son germe en soi, et ce germe est < bien vite fécondé. <»Lw mai a ses beautés, se» splendeurs, N’a-t-il pas àson service For qui lait oublier, l’or qui peut...

À propos

Lancé en 1845, L'Écho nogentais était un journal hebdomadaire publié à Nogent-sur-Seine. Soumis au silence pendant la Seconde Guerre mondiale, le journal réapparaît à partir de 1947. Il cesse de paraître en 1956.

En savoir plus
Données de classification
  • touret
  • mérat
  • nieas
  • lefèvre
  • havas
  • hublier
  • montillot
  • hervy
  • degois
  • bouvrain
  • provins
  • troyes
  • var
  • berne
  • bray
  • fresnoy
  • conseil général
  • villenauxe