Extrait du journal

donner de bien autres conseils (pie ma raison. Tu me déclarés avec une tranquillité qui est pres que du cynisme, que lu peux aller vivre avec un autre homme que ton mari, parce que lu n’es plus maîtresse de ta volonté et que, pour toi, l’amour prime tout autre sentiment. K h bien ! je peux te taire une déclaration semblable. Il n’y a pas d’autre femme pour moi (pie toi. Tu t’es donnée, je te possède, de par les lois, de par la religion, et puisque nous en sommes A ne tenir aucun compte des sentiments, ni des droits, et (pie, dans ce débat, c’est l’animalité seule qui triomphe, je le déclare que, pour qu’un autre homme puisse te prendre A moi, il faudra qu’il commence par me tuer I Mlle eut un geste d ellareiuent. Son visage se troubla : — Kn viendrez-vous A des violences? — SI tu m’y contrains. Kt sans hésiter ! Kl le leva ses yeux sur son mari, et l’éclair de son regard l'éblouit. — Que prétendez-vous don< faire ? — Il dit froidement : — Je pense que vous vous en doutez un peu. Je vais essayer (le me debarrasser de M. de Preigne... — Ab I mais cela, je ne le veux pas! — Je suis curieux de savoir comment vous vous y opposerez. — Si Je n'obtiens pas de vous que vous renon ciez A toute rencontre, je l’exigerai de M. de Preigne. — S’il est assez lâche pour y consentir, je me chargerai de l’y contraindre. — Ah t prenez garde I Ne me poussez pas A bout I Je ne veux pas, je vous le répété, que vous vous battiez A cause de moi I — Vous craignez donc bien pour luit...