Extrait du journal

M. de Bantel, Préfet de l’Aube, a succombe, dimanche dernier, entre sept et huit heures du j matin, à la douloureuse maladie dont il avait été atteint il y a quinze jours environ. Son courage ne lui a pas fait défaut ; il a supporté ses souf frances avec résignation, et après avoir rempli tous ses devoirs de chrétien, il a écrit lui-même ses dernières dispositions, et fait ses adieux à tous ceux qui l’entouraient. Il a vu approcher la mort avec calme et avec la force qu’il avait puisée dans les sentiments religieux qui l’ont soutenu dans ses derniers moments. Mad. de Bantel ne l’a pas quitté ; elle était présente à cette cruelle séparation ; et si quelque chose pouvait adoucir l’amertume de ses chagrins, c’est la part que toutes les classes de la société ont prise à ce triste évènement. Pendant tout le cours de la maladie, chacun s’empressait d’aller se faire inscrire à la Préfecture, pour témoigner tout l’intérêt qu’on prenait à cette douloureuse situation. (Aube). H. Bonnemain...