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L’Écho nogentais, 22 août 1867

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L’Écho nogentais
22 août 1867


Extrait du journal

toyen?.. murmura le prisonnier en fix-ant une porte d’un œil égaré. — Oui, j’ai dit qu’un homme s’était pendu pour échapper au Tribunal révolutionnaire ? Après ?.. — Le voisinage du cachot témoin d’un suicide m’épouvante !.. — Ah! bah!.. Te faudrait-il pas un boudoir bleu de ciel pour faire ta toilette!.. — Non; mais accordez moi au moins la faveur qui est due à ceux qui vont mourir. — Dame! j’ai ordre de ne pas te reiuser, si la chose est possible. Voyons, parle. — Enferm^z-moi dans une pistule autre que celle où vous voulez me conduire à cette heure. • — Pas moyen 1.. La consigne s’y oppose! — Le greffier en chef ne peut-il lever cette consigne!.. — Oh! j’ai pus le temps d’aller le trouver. — Je vous en prie... — Allons 1 avance 1 — Au nom de vos enfants ! — Des enfants, j’en ai jamais eu,Dieu merci!., quoique marié, pourtant. — Au nom de votre mère... de votre femme !.. — Ah çàl mais c’est de la séduction que tu fais là!., dit le geôlier, ému malgré lui. — Oh! gardez vous de croire à une arrièrepensée! Je sais combien vos fonctions vous obli gent à être sévère... mais, je sais aussi qu’une fois rentré au foyer de la famille, vous gémissez souvent des vigueurs que la loi vous impose... — Moi? c’est faux 1 je suis toujours méchant!.. — Tenez, au nom de votre femme, j’ai vu votre regard devenir plus doux... — Sapristi 1 écoute donc, citoyen, on a des affections tout comme un autre.. On est homme, enfin?.. — Ah! je savais bien que votre cœur était bon!.. — Finissons on! Pourquoi me parles-tu de ma femme ? — Pour vous prier de lui remettre, en remer ciement de votre obligeance pour moi, un sou venir de celui qui bientôt n’existera plus. — Que le diable t’enlève, citoyen; lu me bou-> leverses la jugeotte... Quel souvenir? — Pren z, au doigt de ma main gauche, une bague d’or qui me fut donnée jadis par un ami.. C’est pour votre femme !.....

À propos

Lancé en 1845, L'Écho nogentais était un journal hebdomadaire publié à Nogent-sur-Seine. Soumis au silence pendant la Seconde Guerre mondiale, le journal réapparaît à partir de 1947. Il cesse de paraître en 1956.

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Données de classification
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