Extrait du journal
M'été» #!•« 95 Août Notre fête du 25 août, annoncée par une retraite aux flambeaux vaillamment exécutée par la mu sique municipale, et qui en était le prélude, a été charmante. Le soleil se lève joyeux, et, dès le matin, du haut des mâts vénitiens, des édifices publics et des maisons particulières, les bandcrolles et dra peaux tricolores, légèrement agités par la brise, s’inclinent devant lui comme pour le saluer et lui souhaiter la bienvenue. Pour rendre le ciel propice à nos jeux, la jour née commence par une distribution extraordinaire aux pauvres, et une grand'messe en musique, à laquelle assiste toute la population. Les lèles se suivent et ne se ressemblent pas ; des régales organisées avec l'aimable concours de lu Société des régales troyennes dans le joli bassin que foi me la Seine le long delà Digue, offrent un nou vel attrait à la curiosité. Il est passé le temps où on se moquait des marins d’eau douce ; les cano tiers rivalisent de force et d’adresse avec les vieux loups de mer et sont devenus marins par droit de conquête. Ce sont deux canotiers qui, aujourd'hui, remontent, l’un jusqu’aux sources du Nil ou du Niger, l’autre l’un des plus grands fleuves de l’Inde. Des fils de ministre et de graves magistrats sont présidents de clubs nautiques; il est heureux de voir ce goût du canotage se répandre, c’est un exercice des plus salutaires qui donne de la vi gueur à nos corps débiles, et ce n’est pas parmi les canotiers que l’on trouve les petits crevés. Les courses ont lieu dans le joli bassin de la Seine, le long de la Digue; une foule immense est échelon née sur les deux rives. Plus expérimentés, mieux outillés que les nôtres, les canotiers Troyens, dont les embarcations sont des plus légères, ont, il faut le reconnaître en toute justice, l’avantage sur les nôtres dans plusieurs courses. — Cependant, dans la * 3e course, canots de promenade à deux rameurs, M. Laborel, qui monte Pucinella, obtient le 2e prix. — Mais dans la 5* course, embarcations à la godille, là où les armes sont plus égales, l’a vantage reste aux Nogentais, quoique leurs ba teaux soient plus lourds. — Massey-Fleurus ne veut point démentir le beau nom de Victoire qu’il porte, et il gagne le 1er prix que lui dispute vive ment Pelé; on peut dire qu’ils sont cx-œquo. La course dans les périssoire à un pagayeur as sis, qui, rapides, fendent les eaux comme la flèche fend les airs, est des plus intéressantes: Fi-ChaLôo justifie bien vile son nom, et fiche à l’eau son inexpérimenté mais intrépide capitaine; honneur au courage malheureux ! Près d’arriver au but,...
À propos
Lancé en 1845, L'Écho nogentais était un journal hebdomadaire publié à Nogent-sur-Seine. Soumis au silence pendant la Seconde Guerre mondiale, le journal réapparaît à partir de 1947. Il cesse de paraître en 1956.
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