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L’Écho nogentais, 26 mars 1905

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L’Écho nogentais
26 mars 1905


Extrait du journal

Le Service ie deux m —)o(LES NOUVELLES OBLIGATIONS MILITAIRES Voilà donc encore une fois le régime ne notre vie militaire changé. Tant que le nouveau service a été en projet législatif, on a pu le discuter, aujourd’hui qu’il est devenu la loi, il n’y a plus qu’à s’y sou mettre du meilleur cœur possible et sans murmurer, c’est la consigne patriotique. Elle est terriblement longue cette loi que tout Français est censé connaître depuis qu’elle est promulguée — huit titres et cent un articles, une vingtaine de pages de VOfticiel. Hors le cas d’incapacité physique, tout le monde doit au pays vingt-cinq ans de service militaire et nul ne peut être admis sans cela dans une administration publi que ou investi de fonctions électives. Les individus condamnés à une peine alilictive et infamante sont exclus de l’armée, mais par liction législative seulement, car ils n’en sont pas moins en réalité à la disposition des ministres de la guerre et de la marine. Les bataillons spéciaux con tinueront à les recevoir. U n’y a plus de tirage au sort, mais il y a toujours le conseil de révision sans autre recours que celui du Conseil d’Etat, en cas de violation de la loi. Le conseil de révision répartira les jeu nes gens de la classe en quatre catégories : 1° Ceux reconnus bons pour le service; 2° Ceux impropres au service armé, mais susceptibles d’être employés dans les ser vices auxiliaires ; 3° Ceux qui, étant d’une faible constitution, doivent être ajournés à l’année suivante; 4° Ceux impropres à tout service, soit armé, soit auxiliaire, et qui sont délinitivement exemptés. Les jeunes gens qui, après avoir été ajournés une première fois, sont reconnus propres au service actif l’année suivante, sont astreints à deux années de service armé. S’ils ne sont pas, à ce nouvel exa men, reconnus propres à ce service, ils sont incorporés dans le service auxiliaire. Après un an, dans ce service, ils passent devant le conseil de réforme qui décide s’ils doivent accomplir dans les mêmes conditions leur seconde année ou dans le service armé pour lequel ils seraient de venus aptes dans l’intervalle. En temps de paix, des sursis d’incor poration, renouvelables d’année en année jusqu’à l’âge de vingt-cinq ans, peuvent être accordés, qu’il s’agisse du service armé ou du service auxiliaire, soit à rai son de la situation de soutien de famille, soit dans l’intérêt de leurs études, soit pour l’apprentissage, soit pour les besoins de l’exploitation agricole, industrielle ou commerciale à laquelle les jeunes gens se* livrent pour leur compte ou pour celui de leurs parents, soit à raison de leur rési dence à l’étranger. Ces sursis ne coulèrent aucune dispense et ils sont fixés par le conseil de révision après avis du conseil municipal et du préfet. Les jeunes gens qui en bénéficient suivent le sort de leur classe. Lorsque deux frères sont inscrits la môme année sur les tableaux de recense ment, l’un d’entre eux, le plus jeune en cas de désaccord, a droit à un sursis vala ble jusqu’à l’expiration des deux années de service de celui qui est incorporé. Le conseil de révision statue aussi sur...

À propos

Lancé en 1845, L'Écho nogentais était un journal hebdomadaire publié à Nogent-sur-Seine. Soumis au silence pendant la Seconde Guerre mondiale, le journal réapparaît à partir de 1947. Il cesse de paraître en 1956.

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