Extrait du journal

— Oui, Tenez. S rge la prit ; elle était sous enveloppe, sans adresse. Il déchira l’enveloppe, sans hésitation ; mais ses mains tremblaient un peu pendant qu’il lisait ce qui suit : « Martine, J’ai voulu courir, monter Tribou let. Ce n’est pas un sentiment de vanité qui m’a guidé. J’ai voulu vous donner une preuve d’amour. Car vous doutiez encore. Je ne suis qu’imparfaitement guéri de la blessure que j’ai reçue en duel. Pardonnez-moi de vous rappeler un passé triste. Le docteur qui m'a soigné m'a dit : — Tu vivras, mais A la con dition d’être prudent. Tu ne chasseras plus, lu ne feras plus d’escrime; surtout, tu ne monteras plus à cheval. Autrement, Je ne ré ponds de rien. — » D inc, c'est peut-être la mort que Je vais trouver. Peu m’importe. Au moins vous croirez en moi désormais, et plus tard, quand votre souvenir se reportera en arrière et que vous vous rappellerez un homme qui s’est rencontré sur votre chemin pour le malheur de tous les deux, vous aurez peut-être un regret, qui sait ? un remords. » Tarsul I replia la lettre, prit dans son porte feuille une enveloppe, l'y glissa et dit à Clara : — Petite, fais la commission. Et lui donnant de l'or : — Il est inutile de dire à ma femme que tu m’as vu. Et Clara reprit sa course vers les tribunes. A ce moment, la cloche appelait les chevaux au poteau du départ. Ils s’y rangèrent. Avit que l’on distinguait à sa casaque bleue, tenait la droite sur Triboulet. Clara venait de remettre à Martine le billet. La jeune femme le lut. Eu parcourant les fi gue» écrites fiévreusement, Il lui sembla que...