Extrait du journal
LÀ ROCHELLE. gitPour être pleinement impartial et montrer au public sous quelle puissance d’entraînement le groupe Kératry se renforce, nous devons dire que, depuis huit jours, il a conquis... un adhérent ; le citoyen Raspail. On ne dit pas si, au moment de pénétrer par force dans V Assemblée législative, le citoyen Raspail retrouvera près de lui son fidèle pompier du 15 mai 1848. Plus que jamais il en aura besoin. « L’approbation de cet homme d'Etat , dit ironiquement le Journal des Débats, de cet homme doué d’un esprit sensé et pratique, doit mettre MM. de Kératry, Girault et Marion, à même d’ap précier exactement la valeur de leur projet. > On comprend qu’en présence de ce mouvement irrésistible de l’opinion publique , représentée par quatre opposants, le Gouvernement ne pouvait un seul instant hésiter. Aussi sommes-nous en me sure d’annoncer qu’il résiste à l’injonction illégale et fantaisiste des quatre députés. Ils voulaient l’obliger à convoquer le Corps législatif pour le 20 octobre ; il s’y refuse, et fait bien. Il fait bien , d’abord , parce qu’il use de son droit, et que céder devant un caprice ou une idée de calcul, serait de sa part un acte d’insigne faiblesse ; ensuite, parce que non-seulement il n’y a pas urgence à convoquer le Corps législatif, mais encore, parce qu’il y a des travaux importants, de nombreux projets de loi à préparer, notamment ceux qui dérivent du sénatus-consulte , avant de les soumettre au Corps législatif. A quoi servirait de convoquer les députés le 26 si, à cette époque et faute du temps nécessaire , le conseil d’Etat n’avait pas achevé son œuvre ? Le gouvernement n’a aucun intérêt à retarder la réunion des Chambres ; mais il n’est pas dou teux pour nous que ceux-là mêmes qui lui font un crime de l’ajournement, n’auraient pas manqué de lui en faire un également, s’il les eût convoqués le 26 octobre. Les prétextes n’auraient pas manqué aux journaux révolutionnaires et de renversement. Quoi qu’il décide et qu’il fasse, il faut que le gou vernement ait tort. C’est convenu. Quant au droit qu’a le gouvernement de porter la prorogation au-delà du 25 octobre, il est incon testable. Ceux qui le nient et invoquent l’article 46 en faveur de leur thèse , se trouvent forcés de soutenir que la session qui a eu lieu doit être considérée comme non-avenue. C’est là un pur sophisme. Quoi, la session a été ouverte , et ce n’est pas une session ! Elle a fourni une large car rière et même outrepassé les limites de son pro gramme , et il faudrait la regarder comme nulle ! Elle a été constituée , et, qui plus est, constituée sur le vœu formel, énergique des députés de l’op position, MM. Picard, Pelletan, etc., et maintenant c’est ce même parti opposant qui nie son existence et la légalité de sa constitution !... Une pareille prétention n’est pas discutable. Si donc , comme le bon sens et la logique des faits accomplis par l’Assemblée législative le démon trent , il y a eu session, l’argument tiré de l’ar ticle 46 tombe à plat. Et lors même, comme nous l’avons fait observer, que, par une analogie forcée et une extension abusive , on voudrait appliquer cet article au cas actuel, ce serait à partir du 13 juillet qu’il faudrait calculer le délai de six mois, et, à ce compte , la...
À propos
Lancé en 1828, le Journal commercial, littéraire et d'annonces judiciaires de La Rochelle donnait toutes les semaines des renseignements de première main sur les activités du port de La Rochelle. En 1829, il change de titre pour devenir L'Écho rochelais, mais reste fidèle à sa formule, amalgame de renseignements financiers de proximité et de bruits de couloir mondains. Le journal paraît jusqu'en 1941.
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