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L’Écho rochelais, 5 octobre 1841

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L’Écho rochelais
5 octobre 1841


Extrait du journal

que entreprise ayant pour bat le soulagement des pauvres, à la lutte inégale soutenue chez l’homme entre l’égoïsme et un passager élan de générosité. Ainsi donc, partout seutimeut des besoins de notre époque, partout désir de porter remède au paupérisme ; mais partout aussi vues étroites, faiblesse de moyens, tâlonnemens , essais timides , infructueux, partout obs tination à ne voir que l’effet sans remonter à la cause ; partout absence d’un système fondé sur la nature des choses, ayant pour base uu principe vrai, un critérium infaillible. Celte vérité, que proclament hautement une fonle de projets avortés aussitôt que conçus , a été remise en lumière par la délibération récente du Conseil-général de la Charente-Inférieure. Un rapport a été lu au sein de ce Conseil sur la question qui nous occupe ; malheu reusement la solution du problème y reste dans l’ombre. L’auteur trace en quelques ligues un affligeant tableau de la mendicité: il jette en avant le mot travail, mais sans y joindre les idées d’organisation , de rémunération proportionnelle qu’il entraîne à sa suite, dans un projet de réforme où, bien qu’il s’agisse des classes indigentes, doit dominer un principe de justice et de stabilité ; il invoque la contrainte à l’égard des valides ; mais il n’iodiqüe pas les moyens d’occoper leurs bras d’une manière profitable pour eux et pour la commune ; il parle des résultats avantageux obtenus par plusieurs villes du département; mais il avoue l'impossibilité où se trouvent les campagnes de pourvoir au soulagement de leurs, indigens par l'emploi des moyens dont les villes peuvent disposer. Que propose-t-il donc à son tour ? Rien, si ce n’est un système composé d’élémens qu’aucun lien solide ne relie les uns aux autres, rien, si ce n’est une mesure soumise à de désespérantes éventualités et dont il est le premier à reconnaître l'insuffisance. Le Conseil-général lui-même est convaincu que la Société a suivi jusqu’à ce moment me fausse direction, en cherchant presque uniquement dans les établissement‘de bienfaisance et dans l'excitation donnée aux sentiment de la charité individuelle les moyens de guérir une plaie qui ne fait que s'étendre. Le Conseil-général a dit vrai, et nous prenons acte de sa profession de foi. Oui, la société s’est engagée dans une voie funeste et sans issue, et ce qui le prouve, ce sout les impossibilités qui l’arrê tent à chaque pas, les déceptions qui ont suivi chacune de ses tentatives , ses découragemens après tant d’efforts perdus, ses inquiétudes, ses terreurs à la vue des orages que l’avenir recèle en ses flancs. Oui, la société n’a pas eu l’intelligence complète de sa mission, et ce qui le...

À propos

Lancé en 1828, le Journal commercial, littéraire et d'annonces judiciaires de La Rochelle donnait toutes les semaines des renseignements de première main sur les activités du port de La Rochelle. En 1829, il change de titre pour devenir L'Écho rochelais, mais reste fidèle à sa formule, amalgame de renseignements financiers de proximité et de bruits de couloir mondains. Le journal paraît jusqu'en 1941.

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