Extrait du journal

dans les maisons centrales; l’autre réclamait la sup pression des clubs. Toutes deux ont été frappées de l’ordre du jour. La dernière se reproduira plus d’une foissans doute dans des termes moins absolus, à moins que le gou vernement ne se bâte de prendre lui-même l’initia tive d’une mesure urgente et conforme axu vœu général. Dans les conditions où ils se trouvent, les clubs sont une arme terrible pour les anarchistes et un danger permanent pour le pays. Ces conditions il faut les changer. Qu’on respecte le droit d’asso ciation au nom duquel la révolution de Février s’est accomplie , rien de mieux ; mais qu’on en régularise l’exercice et qu’on l’entoure de garanties sérieuses. Ces garanties sont faciles à obtenir. — Interdire expressément toutes iéunions en armes, et décréter que les séances des clubs seront publiques : tel est le moyen de résoudre le problème. Que la crainte de voir des théories subversives se traduire immédiatement en actes de violence, sous l’impression de discours dangereux et de motions incendiaires, disparaisse; que les clubs soient ou verts à tous ; que des officiers de police soient là pou r constater l’atteinte portée aux lois, réprimer les écarts et provoquer, suivant la gravité du délit, soit la fermeture temporaire, soit la suppression dé finitive du club; et vous parviendrez ainsi à concilier le respect du principe d’association avec les exigences de l’ordre public. Autrement, vous sacrifiez l’un de ces deux intérêts à l’autre, et c’est ce qu’il faut éviter. Déjà de salutaires mesures ont été prises contre les attroupemens. Il faut compléter cet ensemble de dispositions prévoyantes en portant, le plus tôt possi ble, un deci et sur les clubs. Sans cela, pas de garanties sérieuses -, sans cela la société reste en péril et 1 on doit s’attendre à de nouvelles perturbations. Après avoir statué sur chacune des pétitions nom breuses dont le rapport lui a été soumis , l’Assemblée constituante s’est occupée do la loi municipale. Nous avons déjà fait connaître les quatre systèmes qui se trouvaient en présence relativement au mode de nomination des maires et des adjoints. A la suite d’un débat orageux dans lequel sont venus prendre place plusieurs amendemens et sous-amendemens qui auraient eu pour résultat fâcheux , s’ils eussent été adoptés, de mettre en conflit, dans les grandes villes, l’administration et les agens qui ne relève raient pas d’elle ; à la suite encore d’explications parfaitement senties de M. Baroche , l’Assemblée a décidé que dans les chefs-lieux d’arrondissement et de département et les communes au-dessus de 6003...