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L’Écho rochelais, 11 février 1848

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L’Écho rochelais
11 février 1848


Extrait du journal

les menaces les plus terribles aux Arabes, l’obliga tion de ne pas se rendre, c’est lui-même qui renie ses principes et leur donne Fexemple de la soumis sion à nos armes. Ainsi tombe toute la confiance que l’on avait en lui, toute l’autorité morale de sa parole, tout le prestige qui l’environnait. Ces explications, qui n’ont pas trouvé de contra dicteur à la Chambre , amenaient naturellement la question relative à la résidence d’Abd-el-Kader. M. de Larochejaquelein a demandé d’une manière fort pressante au ministère ce qu’il prétendait faire de l’émir. M. Guizot a répondu que le gouvernement était résolu à tenir les engagemens pris par M. le duc d’Aumale, mais qu’il devait renoncer à l’idée de faire conduire Abd-el-Kader à Saint-Jean-d’Acre, cette ville se trouvant sous la dépendante de la Porte qui n’a pas reconnu notre domination en Afrique. C’est donc sur Alexandrie que le gouvernement français a jeté ses vues, et il tente en ce moment des dé marches auprès du vice roi d’Egypte pour obtenir de lui, dans le cas où il consentirait à recevoir Abdel-Kader, des garanties sérieuses de surveillance. Des interpellations de M. de Lasteyrie sur la con duite du cabinet à l’égard du Portugal, ont terminé la séance. A la suite de la croisade accomplie pour soustraire une reine parjure à la colère de son peuple et pour raffermir son trône ébranlé, des conditions favorables à la nation portugaise avaient été pro mises par le Pouvoir, et elles n’ont point été con venablement remplies. L’Angleterre seule tient à ce que la parole donnée soit respectée loyalement. M. Guizot, au contraire , prétend que la France n’a plus rien à voir dans les affaires du Portugal. On ne sau rait proclamer une théorie plus indigne ni afficher un plus profond mépris pour les principes de loyauté politique. Le lendemain, le débat s’est engagé sur le para graphe de l’Adresse ou se trouve adoucie, modifiée , légèrement contournée la phrase la plus maladroite et la plus irritante qui jamais peut-être ait pris place dans un discours du trône. Nous voulons parler du passage où, à propos des banquets réformistes, il s agit de 1 influence de passions ennemies ou aveugles. G était la une allusion blessante pour les cent et quelques députés qui se sont associés aux soixantedix manifestations politiques ayant pour but la ré forme. Les ministres , il est vrai, ont prétendu que cette allusion n allait point à l’adresse des députés. Mais évidemment une pareille explication ajoutait 1 injustice à I inconvenance ; car si les termes du discours ne s’appliquaient pas aux députés, elles s’appliquaient nécessairement aux citoyens qui avaitnt figuré avec eux dans les banquets. Ainsi le...

À propos

Lancé en 1828, le Journal commercial, littéraire et d'annonces judiciaires de La Rochelle donnait toutes les semaines des renseignements de première main sur les activités du port de La Rochelle. En 1829, il change de titre pour devenir L'Écho rochelais, mais reste fidèle à sa formule, amalgame de renseignements financiers de proximité et de bruits de couloir mondains. Le journal paraît jusqu'en 1941.

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