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L’Écho rochelais, 13 décembre 1862

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L’Écho rochelais
13 décembre 1862


Extrait du journal

Hélène ne comprenant pas encore, ne répondait rien. — Moi, je ne quitterai plus celte terre ; c’est la condition que met M. de Saint-Cernin à mon mariage avec sa nièce. Hélène ne respirait plus. — Il paie les dettes que j’avais follement contractées ; il nous assure sa fortune considérable ; il désire que vous res tiez ici pour achever l’éducation de l’enfant, qui doit durer encore sept à huit ans, après lesquels un sort vous sera assuré, el nous nous verrons ainsi chaque jour. Mon mariage est l’affaire de ma vie , notre amour en sera le bonheur... ma bien chère Hélène... Hélène restait comme pétrifiée ! Le comte semblait trou ver cet arrangement si simple, qu’il n'avait pas l’air de sup poser qu’il pût y avoir la moindre objection ... La pauvre enfant comprit, enfin, que son isolement et sa misère parais, saient des raisons suffisantes au comte pour justifier sa pro position. Elle comprit aussi qu’en montrant les espérances de mariage qu’elle avait conçues, elle paraîtrait souverai nement ridicule; elle ne fit pas un mouvement, et ne dit pas un mot. Alors le comte l’attira davantage près de luiils étaient fort loin du château. Ils étaient seuls Des mas sifs d’arbres les cachaient à tous les yeux, et l’air étonné de la jeune fille , sa rougeur, son émotion mal dissimulée en courageaient le comte. Mais Hélène interdite, revint à elle, s’échappa de ses bras, et courut à perdre haleine jusqu’au château. Là, dans sa chambre, elle se eta tout éperdue sur son lit et fondit en larmes. Cependant, lorsque la cloche sonna, elle fit sa toilette à la hâte et descendit au moment du dîner. Son courage, et peut-être aussi l’indifférence de M™* de Meron firent qu’elle ne s’aperçut de rien, car aussitôt après que l’on fut sorti de table, elle entraîna Hélène dans le parc. — Venez, dit-elle, ma douce Hélène, j’ai à vous parler. Arrivées à un banc; — Asseyons-nous, ajoute-t-elle p>vous savez mon ma...

À propos

Lancé en 1828, le Journal commercial, littéraire et d'annonces judiciaires de La Rochelle donnait toutes les semaines des renseignements de première main sur les activités du port de La Rochelle. En 1829, il change de titre pour devenir L'Écho rochelais, mais reste fidèle à sa formule, amalgame de renseignements financiers de proximité et de bruits de couloir mondains. Le journal paraît jusqu'en 1941.

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Données de classification
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