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L’Écho rochelais, 15 octobre 1841

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L’Écho rochelais
15 octobre 1841


Extrait du journal

au rédacteur DB LA Phalange. Brest, le 25 septembre 1841. Monsieur, Notre lettre insérée dans la Fhalanae a rencontré , et cela devait être, beauçonp d’incrédules et soulevé uombre d’objections. Eu déclarant que nous étions disposés à donner toutes les explications qu’on nous demanderait, il est évident que nous n’avions pas la prétention de trai ter la question de la production du blé comme des chi mistes ou des physiciens de profession. Notre but était de constater on fait important dont les conséquences pouvaient devenir immenses, et de faire connaître la manière dont nous avions opéré, et les raisons les plus simples de notre conviction personnelle. Nous faisons donc, si l’on veut, bon marché de quelques considérations théoriques que nous avons émises et des iuductious que nous en avons tirées. Nous nous bornerons à trois choses : 1° à établir le fait comme tel ; 2° à mon trer qu'il u’est point eu opposition avec les lois connues ; 5° à répondre à quelques questions que nous ont posées nos amis. Des hommes plus imbus que nous ne le sommes des notions scientifiques tireront des conséquences et fe ront des applications de ce que nous osons appeler une découverte. Nons accompagnons notre lettre d’une attes tation qui ne peut laisser aucun doute sur le fait. Les sigoatuies qui y sont apposées ont été légalisées par M. le maire de Brest. Nous avons déjà dit, monsieur le rédacteur, comment nous avons été conduits à une expérimentation. Toutefois, nous ajouterons ici quelques lignes sur cet objet. S’il est un fait attesté par les traditions religieuses et par la science , c’est que le règne végétal est antérieur au règne animal ; et cela se conçoit. Dieu, lorsqu’il créa les ani maux , avait dû pourvoir à leur subsistance. De ce fait, nous avons conclu, en passant par des intermédiaires qu’il serait inutile d’exposer, que chaque végétal était à lui-mêuie sou propre engrais. Celte conclusion était cor roborée par des phénomènes dont nous sommes chaque jour témoins. N’est-il pas vrai, par exemple, que les forêts vierges sont les plus belle*? Pourquoi ? parce qu’on n’en retire pas les feuilles et les détritus pour en faire un engrais propre à la reproduction d’antres plantes. D’a près ces données, nous avons agi sur le blé, et le succès a dépassé nos espérances. Chacun est à même de nous imiter et de savoir positivement ce que vaut notre assertion. Notre intention, d’ailleurs, eu faisant con naître notre procédé, était de provoquer des essais. Déjà nous avons renouvelé nos expériences, et nous con tinuerons sur une plus grande échelle. Cependant nous dirons tout, afin qn’ou soit en mesure d’agir avec pleine connaissance. Noos opérions sur une terre des plus défavorables, dans les plus mauvaises conditions et dans un espace de peu d’étendue. Grand nombre de loches (petites limaces; se sont jetées sur notre blé et en ont dévoré une partie. Il y a encore à craindre les oiseaux. Dans une grande culture , de tels iocouvénieus sont peu à redouter, les insectes étant dispersés sur tonte l’étendue de l’espace cultivé, et o’étaot pas, d’ailleurs , rendus phu nombreux par le nouveau...

À propos

Lancé en 1828, le Journal commercial, littéraire et d'annonces judiciaires de La Rochelle donnait toutes les semaines des renseignements de première main sur les activités du port de La Rochelle. En 1829, il change de titre pour devenir L'Écho rochelais, mais reste fidèle à sa formule, amalgame de renseignements financiers de proximité et de bruits de couloir mondains. Le journal paraît jusqu'en 1941.

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Données de classification
  • grand-pierre
  • bernard
  • paillard
  • thénard
  • f. boütet
  • brest
  • bernardet
  • année
  • brest
  • davy
  • rochelle