Extrait du journal
alimenter La Rochelle, et que la prise d’eau à la Charente est une criminelle erreur devant entraîner une énorme dé pense, grevant indéfiniment le contri buable. M. Marchand expliqua que, dès l’an dernier, ayant eu connaissance du projet de captation de la Charente, il fit pgét de son invention à ia Municipalité. Convoqué par cette dernière le 18 avril, il exposa les grandes lignes de son travail, promet tant d’établir des plans et devis détaillés. Quelques jours après, une lettre de re merctemente aurait mis fin aux pour parlers. Voici les points principaux du travail de M. Marchand tels qu’il nous les exposa avant-hier : Captation directe de l'eau de mer et évaporation par le vide ; utilisation de la chaleur perdue dans un groupe à gaz pauvre alimenté par de la tourbe ré gionale, revenant à 12 francs la tonne rendue à l’usine (les gisements régionaux reconnus à l’heure actuelle assureraient l’exploitation pour 250 ans). L’eau serait produite et livrée à la con sommation épurée, gazéifiée, minéralisée, par conséquent de haute valeur alimen taire, au prix de 0 fr. 20 le mètre cube. Les sous-produits, dont l’utilisation est prévue, et, en particulier, le sël séparé, concourant pour une large part aux bé tel le. Dépense prévue de 16 millions pdur édification et mise en route d’une usine donnant 20.000 mètres cubes d’eau pay 24 heures. Un contrat d’achat étant passé avec la Ville, la combinaison financière serait là suivante : Appel de 8 millions d’actions au publié d’uue part. D’autre part, emprunt de 8 millions en bons remboursables dans le plus bref délai, selon les possibilités. Bénéfices envisagés, 2 millions 150.000 francs par an. Cet emprunt de 8 millions One fois amorti, les arrérages y afférents seraient destinés à venir eu aide à différentes œuvres de bienfaisance du département. A la suite de questions posées psr cer tains aasistints, M. Marchand s'est en gagé à faire une démonstration sommaire de son procédé dans l'usine de M. Esterle, teinturier. Le public a désigné MM. Soenen, Perrioeau, Cailloux, Brossard comme devant être sollicités pour suivre ces expériences....
À propos
Lancé en 1828, le Journal commercial, littéraire et d'annonces judiciaires de La Rochelle donnait toutes les semaines des renseignements de première main sur les activités du port de La Rochelle. En 1829, il change de titre pour devenir L'Écho rochelais, mais reste fidèle à sa formule, amalgame de renseignements financiers de proximité et de bruits de couloir mondains. Le journal paraît jusqu'en 1941.
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