Extrait du journal

La discussion générale du budget est finie, et nous ne sommes guère plus avan cés. On critique l’état embarrassé de nos finan ces; on prêche les économies; on voudrait à tout prix éviter l’augmentation des lourdes charges des contribuables par de nouveaux impôts ou de nouveaux emprunts. On avoue que les facultés contributives du pays sont chargées à l’extrême. Mais la question des voies et moyens pour assurer l’équilibre du budget n’a pas avancé d’un pas. Nous avons dépassé la moitié du mois de novembre, et l’on ne voit pas comment, la Chambre sera en me sure d’achever son œuvre en temps voulu pour que le Sénat puisse à son tour entreprendre un examen utile de la situation budgétaire. Il faut donc prendre son parti encore une fois de l’expédient des douzièmes provisoires. Ce qui est certain, c’est que les républicains ne veulent fias faire des économies ; le train de maison eur est bon, et ils le gardent. /. Dimanche, les présidents des comités impérialistes de la Seine, au nombre de 38, réunis dans les bureaux de Petit Caporal, ont refusé la démission de MM. Paul deCassagnac et Marius Martin, à l’unanimité des votants moins 4 opposants. Trois membres se sont abstenus. L’assemblée, comme elle l’avait déjà fait une première fois en septembre 1883, s’est déclarée solidaire de la ligne de conduite suivie Far M. de Cassagnac, c’est-à-dire en faveur de union conservatrice. Le parti impérialiste est décidé à ne pas rompre avec les royalistes. * M. le Comte et Madame la Comtesse de Paris sont rentrés à Sbeenhouse, où ils séjourneront jusqu’au 8 février. ,*, Contrairement à ce qui avait été an noncé, M. le duc de Monlpensier ne vendra pas le château de Randan. Il le gardera au contraire, ainsi que le parc et deux mille hec tares de bois. /, Vers la fin du mois prochain, le comte d’Eu, fils du duc de Nemours, marié à la princesse impériale du Brésil, doit arriver à Paris. Le prince doit passer six mois en Europe. /. Le « Temps » a publié deux télégram mes échangés entre M. Vial, résident général par intérim à Hanoï, et M. de Freycinet. On y trouve des déclarations importantes. M. Vial dit: « La population, malgré sa douleur, mani feste une confiance absolue dans le présent et dans l’avenir, comptant que l’œuvre entreprise ne.sera pas un seul instant interrompue. Tou tes les notabilités indigènes envoient des dépu tations, et Sa Majesté l’empereur d’Annam me prie de transmettre directement au gouverne ment de la République ses regrets et ses con doléances. Il s’est empressé de se faire repré senter aux obsèques. M. de Freycinet répond: « Rassurez nos compatriotes. La France n’abandonnera pas son œuvre. Les pouvoirs publics ont donné, hier, un éclatant témoignage de leur sollicitude en votant des funérailles nationales à M. Paul Bert et une pension viagère de 12,000 francs à sa veuve. Informez Mme Paul Bert. » En en voyant ce télégramme, le président du conseil a pris position pour qu’on ne l’engage pas à abandonner le T commencée....