PRÉCÉDENT

L’Écho rochelais, 18 septembre 1869

SUIVANT

URL invalide

L’Écho rochelais
18 septembre 1869


Extrait du journal

H- —A la mort du fermier, si les enfants veu lent continuera contracter bail avec la collectivité, ils auront un droit de préférence sur les associa tions agricoles. I*— L’administration communale, nommée au suffrage universel, s’occupera immédiatement de la réunion des parcelles et en empêchera doréna vant la mise en pratique. J* — L’Etat et la commune feront exécuter par des compagnies industrielles ouvrières les travaux d’intérêt collectif. Eh bien ! qu’en dites-vous, bourgeois, artisans, ci toyens de la ville et de lapampagne, qui retournez d un pas hâtif dans les chemins révolutionnaires ? Les démolisseurs reprennent l’idée communiste où elle était restée en 1851, et ils passent de la théorie à la pratique. Allons ! votez pour les candidats rouges ; lisez les feuilles rouges ; ne vous préoc cupez ni de complots ni de catastrophes ; poussez à la liberté illimitée contre l’autorité désarmée. Si le train politique et social déraille, qui est-ce qui recevra les horions, souffrira du retard, paiera le dommage ? C’est vous. « Langage réactionnaire ! » s’écrient quelques démocrates madrés joints à quelques niais, con servateurs, C’est-à-dire que nous prétendons posi tivement défendre la liberté, le progrès menacés dans l’avenir comme dans le passé par la révolu tion., Qu’on nous cite une liberté judicieuse que nous n’ayons pas soutenue, un progrès raisonnable que nous n’ayons pas réclamé ? Seulement, nous allons au vrai des choses, et ne prenons pas des vessies gonflées pour des lanternes éclairées. « Mais il y a loin,(disent les mômes raisonneurs, de la coupe aux lèvres. Les décrets communistes de Râle ne seront jamais appliqués. » Où puisezvous cette confiance tranquille ? Savez-vous ce que serait le lendemain d’une cxploxion révolu tionnaire ? On affirmait aussi que l’antagonisme n’existait plus entre les patrons et les ouvriers. On le voit bien , a l’intensité des coalitions et des grèves !... Qui est-ce qui y pousse, sinon la presse radicale ? Et qui est-ce qui soutient de ses sympathies et de son argent celte même presse, si non la bourgeoisie ?.. Laflile. MB. JB nies Pavre réactionnaire. Ils sont et seraient tous ainsi, les opposants mi tigés et les agresseurs irréconciliables ; hors du pouvoir, réclamant la liberté ; maîtres du pouvoir, pratiquant le despotisme. Témoin M. Jules Favre qui vient de prononcer, à Alger, un discours où il condamne toute inter vention du gouvernement, de l’administration dans les élections. Eh bien ! c’est justement lui, Jules Favre, qui a créé et mis au monde , sous la république de 1848, les candidatures officielles. Lors des scrutins pour l’assemblée constituante, M. Jules Favre., secrétaire général du ministère de l’intérieur, adressa aux commissaires de la République dans les départements la circulaire suivante : « Le citoyen ministre de ïintérieur aux citoyens commissaires de la République. « Citoyen commissaire, veuillez m’adresser, sans retard, la liste définitive des candidats choisis par les comités électoraux de votre département, afin que je puisse, après en avoir conféré avec mes collègues du gouvernement provisoire, désigner à voire attention les noms de ceux sur lesquels vous...

À propos

Lancé en 1828, le Journal commercial, littéraire et d'annonces judiciaires de La Rochelle donnait toutes les semaines des renseignements de première main sur les activités du port de La Rochelle. En 1829, il change de titre pour devenir L'Écho rochelais, mais reste fidèle à sa formule, amalgame de renseignements financiers de proximité et de bruits de couloir mondains. Le journal paraît jusqu'en 1941.

En savoir plus
Données de classification
  • victor hugo
  • dorgan
  • havas
  • sierre
  • ledrurollin
  • prévost-paradol
  • thiers
  • proudhon
  • laffite
  • cabet
  • paris
  • france
  • bâle
  • vienne
  • rochelle
  • autriche
  • lyon
  • nancy
  • françois
  • algérie
  • la république