Extrait du journal

Ad Conseil municipal de Paris M. Landrin, au nom du parti socialiste, expose la situation précaire du budget, qui ne peut subvenir aux nombreuses charges de la ville de Paris. Tous les impôts, dit-il, pèsent surtout sur les travailleurs ; il est temps de réformer l’assiette de l’impôt. Et il dépose la proposition suivante, qui est renvoyée à la première Commission : Considérant que c’est à l’aide d'expédients qu’on arrive à équilibrer le budget ; Qu’il est impossible de faire peser aussi lour dement sur les classes ouvrières les impôts, Le Conseil délibère : 1° Un impôt fortement progressif sera établi sur le capital et le revenu ; 2° Un impôt fortement progressif sera établi sur les successions en ligne directe, et toutes les successions en ligne collatérale reviendront à l’Etat. Ce discours amène à la tribune monsieur le préfet de la Seine. Je ne peux, dit-il, laisser passer à la tribune les paroles de haine qui ont été prononcées par l’orateur socialiste, et à ces paroles je répondrai par des faits. Puis il indique la théorie facile qui con siste à dire toujours qu’il faut prendre la...