Extrait du journal

Mais ceux que Passy ou Enghien ne séduisaient pas, allaient à Spa, à Aix-laChapelle et à Schwallurch, où la société était bien plus élégante et bien plus dissi pée ; dans ces deux dernières villes on jouait gros jeu et on taillait depuis dix sols «jusqu’à la main pleine d’or », sans compter. Une station tout à fait mondaine était Plombières, qui avait été fort embellie par Stanislas, ex-roi de Pologne et duc de Lor raine. Les princes et princesses y allaient volontiers, et mesdames les tantes du roi, Adélaïde et Victoire, s’y plaisaient fort. Marie-Antoinette avait même dû y aller cette année 1789, mais elle avait été retenue par les cérémonies des États généraux, puis les grandes journées révolutionnaires étaient arrivées et on avait pensé à autre chose. Pourtant, en dépit de la Révolution, il y avait bals, soirées et concerts à Plom bières. Par exemple, le confortable ne semblait pas être poussé très loin et un bénédictin, Dom Calmet, écrivait : « Il est vrai qu’à Plombières on se baigne indistinctement : hommes, femmes, filles, hommes de guerre, prêtres, religieux et religieuses, dans le même bain, qu’on site dans la même étuve, qu’on y prend la douge la chair niïe, qu’on est assis dans les bains l’un après l’autre et que dans l’étuve on est, pour ainsi dire, l’un sur l’autre, sans...