Extrait du journal

proportion, avec l’obligation de garder la jument jusqu’à sept ans : cette mesure se justifie tout naturellement, puisque le but à atteindre avec ces sortes de récompenses doit être d’attacher à la région, en vue de la reproduction, les meilleurs sujets pré sentés dans les concours. Le gouvernement de la République vient de donner une nouvelle preuve de l’intérêt qu’il porte à l’élevage du cheval dans le département, en augmentant d’une façon très importante l’allocation qu’il accorde pour les concours de la CharenteInférieure. Cette année, en effet, une somme de 4.000 francs a été accordée en plus pour les concours de poulinières du département. Le grand concours central qui vient d’avoir lieu à La Roche-sur-Yon, le 30 mai dernier, a mis en présence les meil leures pouliches de 3 ans de deux circons criptions voisines travaillant au même but avec des éléments-à peu près semblables. Le nombre d’engagements reçus s’élevait à 64. Sur 13 pouliches de la Charente-In férieure présentées, 10 ont remporté des récompenses ; la première prime a été décernée à l’une d’elles, s’imposant réel lement comme de beaucoup la meilleure du lot entier. Ce beau succès tendrait à prouver que les éleveurs charentais, en tenant grand compte du modèle, sont dans une bonne voie ; j’estime même qu’on ne saurait leur en indiquer une meilleure, puisqu’on agissant ainsi ils auront les plus grandes chances d écouler tous leurs pro duits à la remonte, achetant surtout d'après la form *, et qu’il faut s’efforcer de satisfaire avant tout, étant donné que l’armée deviendra sous peu le débouché le plus certain de la production. Les transactions commerciales effec tuées par l’intermédiaire de l’Ecole de dressage ont été depuis l’an dernier nom breuses; M. Périer. son sympathique di recteur, a su y attirer récemment une mission espagnole qui a enlevé, pour le plus grand bien des éleveurs, un assez grand nombre de sujets de valeur infé rieure, encombrant les écuries de leur propriétaire et tenant par conséquent la place d’animaux meilleurs. Une produclion, si bonne soit-elle, ne peut être exempte complètement d’un certain dé chet; s’employer à le faire disparaître constitue donc une œuvre des plus utiles. Il est reconnu, du reste, que l’exportation a toujours contribué dans une large mesure au développement et au perfectionnement d’une industrie, quelle qu’elle soit....