Extrait du journal

nemle que je veux faire disparaître sans scandale et sans bruit. — Une femme! — Oui. — Quelle est cette femme? — Je l’ignore. — Comtesse, vous parlez par énig mes. •— C’est que celte étrange aventure est une énigme même pour moi. L’intrigante ou la folle qui menace ma position m’était inconnue il y a deux jours. Cette créature, dont je ne sais pas le nom, s’est présentée hier au ch teau. Profilant d’une va gue ressemblance avec la comtesse Marie de Rabon. lu première femme de mon mari, elle osait me soutenir qu’elle était la comtesse elle-même. Qu’en dites vous? — Je dis que c’est une merveilleuse it rare impudence. — La comtesse Marie est morte entre mes bras, —- continua la belle Olvmpe; — mon cousin le marquis de* Saint-Maixent, une femme de chambre et plusieurs serviteurs dé voués du comte Annibal de Rahon ont été les témoins de sa mort. Son corps repose dans les caveaux funé raires de la famille. Jamais décès ne fat plus authentique et plus irrécu sable, ce qui n’a point empêché la folle dont il s’agit de crier qu’elle venait reprendre sa place et réclamer ses droits, et de m’outrager en des termes d’une telle insolence que je rougirais de les répéter, l’ai dû la faire chasser par mes gens. — Et vous avez bien fait! Qu’a dit le comte, voire mari ? — Je prends soin d’éloigner de lui les émotions pénibles; il n’a rien su de tout ceci....