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L’Éclair, 18 mai 1892

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L’Éclair
18 mai 1892


Extrait du journal

Il y avait bien un ou deux beaux Corot, un Jules Dupré supportable, une pocharde assez bien griffée de Delacroix. Mais ces numéros là, M. Dumas, on eût juré, n’avait point fait exprès de les avoir. L’admirable Rêverie de Corot, qui s’est d’ailleurs vendue vingt mille francs de moins qu’une affreuse femme nue de M. Jules Lefebvre (suivant M. Duret, il est imprudent d’y toucher sous peine de se casser le doigt), cette figure de Corot était accrochée très haut, dans un contre-jour. Ainsi des autres rares bonnes toiles, qui semblaient, navrées et indignées du voisinage, cacher leurs grâces délicates....
L'Éclair (1889-1926)

À propos

L’Éclair est fondé en 1888 par Maurice Dechêneau, un transfuge du Matin dont il recopia la formule. Antidreyfusard et antisémite, ce quotidien d’information devenu un journal politique passe ensuite sous l’égide d’Ernest Judet, fin 1904. Défaitiste et anglophobe pendant la Première guerre mondiale, son rédacteur en chef est accusé de trahison après la guerre. Judet fut contraint de vendre le journal qui fut finalement absorbé par L’Avenir en 1925.

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