Extrait du journal

D’où vient cependant que si peu de médecins aient laissé des souvenirs même professionnels ? De ce qu’ils n’ont guère eu le temps de s’astreindre à faire, le soir avant de se coucher, leur journal quotidien, condition absolument requise pour laisser plus tard des mémoires qui se « tiennent ». Le D' Prosper Ménièce aura réalisé cet étonnant cumul d’avoir exerce ea profession avec un éclat dont les nombreux titres dont il a été honoré portent noblement témoignage et en même temps d'avoir été le mondain idéal, celui qui a toujours fui les sots pour se calfeutrer dans le commerce des hommes les plus remarquables de son temps. Ce qui lui a permis de butiner de-ci de-là une anecdote incisive, un trait précieux,et la nuit, avant de s’endormir, de les noter, composant ainsi un à un,et comme sans sans douter, les feuillets du livre que le zèle intelligent d’un fils vient de publier sous le titre : Journal du docteur Prosper Ménière. Mémoires anecdotiques sur les salons du second Empire....