Extrait du journal

tion de toutes les servitudes. Rome a péri par là; j'espère que nous n’en sommes pas à ce point. Souvenons-nous toujours, au contraire, que c’est notre race qui a fait la grande Révolution, et osons avoir confiance en son avenir, sans quoi 1 sans quoi je vois se dessiner à l’horizon pour nous le sort de nos sœurs latines, et ce sont d’autres races qui feront ce que nous aurions dû faire. Et vraiment, en envisageant dans son ensemble la situation des races sur le globe, on doit s’apercevoir de l’effort que nous devons faire si nous voulons main tenir notre race, les idées et les revendi cations légitimes de notre race, en face des nations anglo-saxonnes. Certes, nous savons ce qu’il faut pen ser de la mesquinerie des haines de peu ple à peuple, et nous sommes loin de la recommander. Cependant c’est une loi de l’histoire que les races les plus fortes, les mjeux douées et les mieux armées, man gent celles qui sont plus faibles, comme dans la nature le loup mange l’agneau. A nous de voir si nous voulons être mangés, et nous n’avons pas le droit de nous en désintéresser ; les idées de justice que nous avons naturalisées françaises, ont besoin de notre vie nationale pour vivre. Et cela est d’autant plus important à dire, à l’heure actuelle, que nous voyons quelle se trouve la situation de l’Espagne écra sée par les Etats-Unis et de l’Italie qui est en train de se débattre dans des révo lutions sanglantes qui, plus que proba blement, n’arriveront à rien qu’à faire couler du sang ; la révolution sans les idées c’est un corps vivant sans système nerveux et sans cerveau. Pour que nos revendications aboutissent, il faut qu’elles soient profondes et, pour qu’elles aient des chances de se répandre dans le monde, il faut que notre vie nationale n’inspire pas de pitié à nos voisins ; il faut que nous ne soyons pas en décadence, mais que nous voulions vivre suivant la loi de la vie. Quelques hommes le comprennent main tenant en France, mais je crois qu’ils sont encore trop peu nombreux. Espé rons pourtant que l’Idée marchera. Le Parisien....