Extrait du journal
faut comparer entre eux, mais bien les termes intermédiaires. Sans doute, depuis le commencement des périodes historiques, on a jamais vu se fermer une espèce animale par la trans formation d'une autre espèce. Mais, que sont les quelques milliers d’années qui nous séparent des temps dont la tradition a gardé h mémoire, comparés aux milliers de siècles qui se sent écoulés depuis le jour où la terre fut habitée pour la première fois? La nature ne procède que lentement. Les petites différences s’ajoutent graduellement, et ce n’est qu après de longues séries de siècles que la transformation est complète. Telle est l’in fluence du milieu, elle transforme lente ment les êtres vivants. Et cette grande conception que défendit avec l’autorité de son génie l’immortel créateur de la philo sophie anatomique, est la plus certaine des bases sur lesquelles on puisse faire reposer l'histoire naturelle. Les Premiers Hommes L'époque de l’apparition première de l’homme à la surface du globe se perd dans la nuit des temps. Les découvertes de la géologie moderne nous le montre contemporain de certaines races disparues, dent nous ne connaissons l'existence que par leurs débris. Il a vécu pendant la pé riode où le mammouth habitait nos forêts, où l'hippopotame se baignait dans nos fleu ves et où l’ours et l’hyène se cachaient dans ne: cavernes. Suivant M. Quatrefages, il aurait fait son apparition sur la terre à la fin de la période tertiaire, c’està-dire il y a peut-être plus de cent mille ans. Il y a loin sans doute d’un Parisien de nos jours à un Français de cette époque. Une cabane construite dans l’eau sur pilo tis comme celle des castors, et dont on retrouve encore des débris, telle était sa demeure ; des silex taillés et emmanchés dans un bâton, telles étaient ses armes. Déjà, cependant, il cherchait à occuper ses loisirs l'homme des prem’ers temps. Des dessins grossiers récemment trouvés sur des ossements de mammouth, qui té moignent de leur antiquité, témoignent aussi du goût qu’eurent pour les arts les sauvages qui furent nos aïeux. Pendant longtemps sans dm te, l’homme fut obligé de Ji. pu ter sa proie aux hôtes des forêts, mais, roi par l’intelligence, =1 devint bientôt le mait c absolu de t ute lu création. Il appliqua alors la loi du plus fort et tua tout ce qu'il ne put dompter : « Tue ou meuts ». Loi terrible que l’in sensible nature enseigne à tout être au quel elle donne la v'e. L'oiseau dont le chant harmonieux nous fait rêver, l’insecte qui se cache sous l’herbe embaumée, sous peine de mort, doivent tuer pour viv.e jusqu'à ce qu’ils soient tués à leur tour, La nature ne connaît pas la pitié. Elle fait périr le faible, au profit du fort, et l’univers n'est, en réalité, qu’un éternel champ de bataille. (D’après le Dr Gustave Le Bon.)...
À propos
L'Émancipateur est un hebdomadaire socialiste publié à Bourges à partir de 1906. Il paraît clandestinement sous l'Occupation, puis disparaît en 1952.
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