Extrait du journal

ventive pour cette affaire. Vous voyez qu'il n a jamais eu de chance! D. — En tous cas, des témoignages dé favorables se produisirent contre vous. R- — Tout le monde était contre moi, e est vrai, mais ça ne preuve pas que j'é tais coupable. D. — On avait saisi chez vous une che mise portant des taches suspectes. Pour quoi cette chemise avait-elle été cachée dans la paillasse. R. — Je n'en sais rien, car à ce 1110 ment là ma femme et ma belle-mère étaient en prison comme moi. Mais ce que je sais bien c’est que les taches n’étaient pas du sang, c'était du cidre. D. — On a également trouvé une crava te semblable à la vôtre. R. — Oui, mais la couleur était autre. D ailleurs, le jour du crime je n'avais pas de cravate, j'étais en tenue de travail. D. — Où avez-vous appris le crime. R. Le uoTianelve 20, à la mairie de Saint-Parüoux, .en votant. D. — Au bagne, un nommé Latour a dit que vous étiez innocent du crime de Mornat. R — J’affirme toujours mon innocence. Al. l'Avocat général pose ensuite cer taines questions à Michaut, lequel se sou vient mal, et c'est compréhensible après ce que le malheureux a souffert, et l'inter rogatoire est clos. Les Témoins L'audition des témoins commence par la déposition des docteurs André. d’Aubusson, et Gilbert, de Limoges, qui. en 1893, firent, le premier l'autopsie du cadavre et le second l'expertise des taches suspectes relevées sur le gilet et la chemise de Mi chaut. Le docteur Gilbert est catégorique, les taches de la chemise n'étaient pas des ta ches de sang, non plus de cidre d’ailleurs, car elles se seraient diluées dans l'eau. Après cette importante déposition, l'au dience est levée....