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L’Ère nouvelle, 6 octobre 1920

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L’Ère nouvelle
6 octobre 1920


Extrait du journal

Je rentre de Luxembourg où j’avais été appelé par la section luxembourgeoise de la la Société nationale d’Encôuragement à l’agriculture. C’est toujours avec plaisir que je me ren contre au Grand-Duché avec mes amis de l’agriculture et de la politique. En automobile il m’a été donné de par courir une grande partie du territoire, et au cours de ces visites, j’ai eu la très grande sa tisfaction de causer en toute amitié avec nombre de personnalités :. le Luxembourg aime la France, il nous l’a prouvé lors du referendum économique par un vote où •78 pour 100 des électeurs se sont prononcés en faveur d’un rattachement économique franco-luxembourgeois. Le Luxembourgeois aime la France, plus de quatre mille des leurs sont tombés dans les rangs français ; aucune nation neutre n’a donné tant de sang pour notre cause que ce petit pays, dont la population totale ne- dépasse guère deux cent cinquante mille habitants. Le Luxembourgeois aime la France, si on en juge par le nombre toujours croissant de ses enfants qui émigrent vers la Lor raine et Paris. Au Luxembourg on ainie le prérident...

À propos

L’Ère nouvelle a été fondée en décembre 1919 par deux socialistes déterminés, blessés de guerre : Yvon Delbos (1885-1956) et Gaston Vidal (1888-1949). Elle se définit en se sous-titrant « L’Organe de l’entente des gauches », et restera tout au long de son existence proche du parti radical. Malgré son faible tirage, le journal exerçait une influence importante dans le monde parlementaire.

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